Le concepteur s’appuie sur un riche héritage local de rigueur artisanale tout en s’inscrivant dans une démarche contemporaine d’innovation technique.
C’est dans un atelier lumineux et discret que naissent les designs exclusifs des montres EXHO. Issue de la fusion des termes “Exploration” et “Horlogerie”, cette nouvelle marque entend repousser les frontières de la création horlogère. Elle s’inspire des récits visionnaires de Jules Verne, des structures audacieuses de Gustave Eiffel et des machines ingénieuses de Léonard de Vinci.
« J’ai une formation initiale de designer industriel, métier que j’exerce depuis 15 ans. Passionné depuis toujours par l’horlogerie, j’ai repris une formation spécifique à l’A.F.P.A. de Besançon et obtenu mes certifications en juillet dernier », confie-t-il.

Il poursuit son métier de designer en free-lance (indépendant), se laissant le temps de peaufiner et de mettre en place son propre projet horloger. Ici, on ne parle pas de grandes séries car chaque pièce produite devient un modèle unique. « J’ai développé un concept de montre personnalisable en partant d’une même base (canon et fond de boîte contenant le mouvement) sur laquelle est fixée une exostructure (cadran et habillage de l’ensemble) permettant des accords de matières intéressants », poursuit le créateur. C’est sur cette partie de l’objet qu’intervient la technologie de l’impression 3D en résine. « Je suis très à l’aise avec ces outils de conception et ce travail me permet de valider les pièces et leur volume. La machine peut mettre entre 3 et 4 heures pour sortir un prototype, me laissant le temps d’effectuer d’autres tâches », précise Dimitri.

Chaque structure validée est produite en bronze à partir d’une base de cire perdue. Ces pièces seraient d’ailleurs impossibles à réaliser avec des méthodes d’usinage classique. Il dispose également sur place d’un équipement de gravure laser lui permettant de personnaliser lunettes et fonds. Chaque composant est ensuite méticuleusement assemblé à la main avec les outils horlogers traditionnels, puis le mouvement automatique est réglé et contrôlé.
Les premières ventes réalisées sur son site Internet (www.exho.fr) lui ont permis de valider l’intérêt de son concept auprès d’un public toujours friand de nouveautés horlogères. Il faut compter sur un investissement très raisonnable (entre 800 et 1 000 euros) pour arborer au poignet un de ses modèles uniques et innovants. Dimitri Bez envisage d’augmenter sa capacité actuelle de production en proposant assez rapidement du sur-mesure, d’autres types de mouvements et de complications. Il compte également ouvrir à terme un espace de vente. « Tirer profit de ses connaissances, de son expérience, être motivé, passionné et savoir investir temps et argent à bon escient, sont les fondamentaux pour se lancer dans un projet que l’on aime », estime Dimitri Bez.
