300 !

Nous fêtons ce mois-ci le 300ème numéro de votre journal C'est à dire. Qui aurait pu croire, à part l'inconscience fougueuse qui avait guidé les créateurs de ce journal il y a plus de 27 ans, qu'après tout ce temps, ce titre de presse, espèce d'objet informatif non identifié à son lancement, allait perdurer autant ?
C'est d'abord grâce à ses lecteurs, toujours aussi nombreux, à ses annonceurs fidèles dont certains nous suivent depuis le premier jour, sans doute à son contenu aussi, que le journal C'est à dire poursuit sa belle aventure.
Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, plusieurs révolutions ont bouleversé le monde des médias. La généralisation d'Internet d'abord. Nous l'avons évidemment suivie de près, et créé au sein de Publipresse Médias un département web et multimédia qui continue à croître. Le journal C'est à dire est bien sûr consultable également en ligne.
Mais pourquoi avons-nous souhaité maintenir le format papier qui a fait le succès local de ce titre de presse ? Parce que C'est à dire, c'est un journal qui veut prendre le temps de traiter les sujets de manière plus apaisée, loin de l'agitation du quotidien.
La deuxième révolution, c'est l'envahissement dans notre quotidien des réseaux sociaux. Si leur rôle est incontestable en matière de lien social, ils ont évidemment leur côté sombre, insaisissable, parfois néfaste, voire dangereux. On sait quel rôle ils jouent aujourd'hui dans la désinformation globale.
Ce contexte évolutif nous conforte justement dans l'idée de maintenir le concept d'un journal, mensuel, palpable, non virtuel, que chacun peut à sa guise reprendre en main tranquillement, à la mesure du temps qui s'écoule, en dehors du tourbillon médiatique qui abreuve chaque jour nos écrans.
Une très récente étude de la Fondation Jean-Jaurès consacrée à "la société idéale de demain aux yeux des Français" montre clairement que nos compatriotes ont le sentiment que les choses vont trop vite en ce qui concerne l'information, ce qui explique sans doute pourquoi ils pensent majoritairement qu'il faudrait réduire la place des chaînes d'information en continu et des réseaux sociaux comme source d'information.
À ce sentiment d'être dépassé, noyé, perdu dans des réalités virtuelles, c'est justement le contrepied que la rédaction du journal C'est à dire a toujours voulu opposer. Et nous continuerons ainsi, également grâce à vous. Merci de votre fidélité.

Jean-François HAUSER
Directeur de la rédaction

Le blog d'actu de La Presse Bisontine, La Presse Pontissalienne et du journal C'est à dire