La version définitive du projet d’urbanisation du secteur des Vaîtes servira de base au permis d’aménager que les élus bisontins espèrent voir déposer d’ici quelques mois.

Le projet Vaîtes version Jean-Louis Fousseret, c’était 1 200 logements. Le projet Vaîtes version Anne Vignot, ce ne sont plus que 600 logements. Mais encore 600 de trop d’après les opposants historiques au projet - l’association Jardins des Vaîtes en tête - rencontrés pour la énième fois par l’élu bisontin en charge de l’urbanisme, Aurélien Laroppe, le 10 juin dernier. Pour des discussions qui s’apparentent plus que jamais au dialogue de sourds…

Aurélien Laroppe au coeur du futur quartier Vaîtes desservi par le tram.
Ce qu’ils souhaiteraient, ce n’est pas moins de logements, c’est pas de logements du tout… soupire-t-il un brin exaspéré par la radicalité de leur position.

Après tant d’années perdues, le projet des Vaîtes a donc été repensé. Exit le cabinet Grether qui avait réalisé les premières esquisses. C’est un autre cabinet d’architectes, baptisé Ville ouverte, qui gère désormais la maîtrise d’œuvre du projet Vaîtes. Avec les différentes procédures à suivre pour choisir le nouveau maître d’œuvre, on a encore pris un an et demi de retard déplore l’élu qui veut croire que cette version sera la bonne.

Vue d’ensemble des constructions à venir selon la dernière mouture officielle du projet (image Ville de Besançon).

Entre-temps, la Ville a décidé de remettre plusieurs hectares de terres en zone naturelle (le changement au P.L.U. sera ratifié le 11 décembre prochain par l’exécutif) et planifié les travaux de la nouvelle école Tristan-Bernard qui doit être opérationnelle en septembre 2028. Les jardins, eux, seront conservés dans leur intégralité. Sauf que la Ville souhaite réglementer ces derniers qui sont tous, pour l’instant occupés illégalement sans aucun titre de propriété puisque le périmètre appartient à Territoire 25. Il y a actuellement 140 parcelles de jardin, on veut en ajouter encore 70 autres pour les futurs habitants, mais on souhaiterait que ces parcelles fassent toutes 150 m² environ. Actuellement, un des occupants s’est octroyé pas loin de 1 000 m² à lui tout seul. Drôle d’idée du partage… La Ville souhaite aussi, en aidant les jardiniers à le faire, que les cabanes de jardins présentent un aspect un peu plus qualitatif.

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Le nouveau projet global basé sur les esquisses du cabinet Ville ouverte doit être validé à la rentrée, lors du conseil municipal de septembre. Si aucun recours ne vient encore retarder le projet - ce que personne n’ose envisager -, les premiers logements (sans doute en partie basse du quartier, avec des premières maisons en bande) pourraient sortir de terre en 2029. Mais échaudé, l’élu à l’urbanisme table plutôt sur 2031 pour l’apparition des premiers logements. C’est-à-dire pas avant la fin du prochain mandat municipal...


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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