Son entreprise, “Un bout de cuir”, propose des articles originaux en petite séries ou personnalisés avec des cuirs achetés en France.
Dès son plus jeune âge, Adélie Passegand savait que son avenir professionnel serait un métier manuel. “J’adore les livres et j’ai eu la chance en troisième de réaliser un stage dans une entreprise de reliure-dorure”, confie-t-elle. La plupart de ses vacances scolaires sont consacrées à la découverte d’autres métiers comme la sellerie, la menuiserie ou la tapisserie.

C’est en classe de première qu’elle se tourne vers la maroquinerie et les Compagnons du Devoir et du Tour de France. “C’est une formation exigeante et il ne faut pas avoir peur du travail. Mais je ne regrette rien”, assume-t-elle. Il faut s’adapter à la vie en communauté, aux longues journées de formation suivies de cours tous les soirs et le samedi. Le dimanche, la seule distraction permet la découverte en commun de la région de résidence.
Elle réussit son C.A.P. en Normandie, sillonne la France avec des stages en Franche-Comté, à Monaco puis à Limoges. Bac pro en poche, elle commence sa vie professionnelle dans une entreprise de bracelets de montres à Genève. “Je n’avais pas l’intention de fabriquer des bracelets toute ma vie. J’ai donc décidé de suivre un B.T.S. au Lycée professionnel Les Huisselets à Montbéliard” indique-t-elle.

Elle s’installe en famille à Charquemont. “C’est une belle région et on y mange bien”, reconnaît-elle. Le vieux rêve de travailler à son compte, qu’elle croyait inaccessible, se réalise en septembre 2024. À partir de peaux sélectionnées chez son fournisseur de Nontron (Dordogne) dont elle est originaire, elle réalise dans son atelier des sacs à main et des articles de petite maroquinerie. Ses modèles sont personnalisables grâce à une gamme étendue de couleurs de cuirs, de fil de couture et de finitions. Sa production artisanale lui permet également d’offrir à ses clients un service sur-mesure.
Parfaitement à l’aise avec les techniques actuelles de communication, elle gère une page Instagram pour vendre ses productions et son site Internet devrait voir le jour rapidement. Pour se faire connaître, elle participe à quelques marchés et manifestations mettant en avant les artisans locaux. “L’essentiel de ce que j’ai appris, c’est qu’il faut des années pour acquérir un métier et qu’il est nécessaire d’apprendre tous les jours de ses erreurs”, conclut Adélie Passegand.
Informations
Facebook : Un bout de cuir - Instagram : @un_bout_de_cuir - Internet site à venir : www.unboutdecuir.com
