Le vendredi soir, la maison des services de Charquemont accueille des aficionados de “Warhammer”, “Bloodball” ou autres univers de jeux pour des parties acharnées
Héritiers contemporains des jeux de stratégie militaire, les wargames évoluent dans des univers futuristes et dystopiques. Ils exploitent également les mondes imaginaires des super-héros Marvel ou du Seigneur des anneaux. Essentiellement destinés aux ados et adultes, certaines productions comme “Briskars”, inspirée du monde de la piraterie, peuvent constituer une porte d’entrée pour les plus jeunes.
Bien loin du jeu vidéo plutôt passif, la pratique de ces disciplines de plateau exige patience et minutie. “Tous nos jeux sont en kit et nous réalisons nous-mêmes nos figurines”, confie David. Il faut assembler et coller de multiples pièces avant de les peindre. L’association propose d’ailleurs des soirées consacrées à la production des figurines et des décors. “Ce qui m’a attiré, c’est cette trajectoire du modélisme au jeu de stratégie”, souligne Fabien.
On sent bien que la qualité des figurines et décors compte autant que le jeu lui-même. Certains utilisent des imprimantes en trois dimensions pour produire des pièces spécifiques. “Pour réaliser mon équipe “Bloodball”, (football américain futuriste) de 16 pièces, il m’a fallu une dizaine de jours. Un sujet géant pour “Warhammer” peut nécessiter jusqu’à un mois de travail”, précise David.
La filiation avec les soldats de plomb et les reconstitutions de bataille est évidente, même minutie dans l’exécution des éléments du jeu suivi d’un face-à-face stratégique. “Je suis plutôt un adepte des jeux historiques malheureusement peu pratiqués dans notre région, mais j’ai rejoint avec plaisir ce groupe de fanatiques lors du dernier forum des associations de Charquemont”, déclare Stéphane. Qui dit passion, dit investissement en temps et en argent ! “Une partie de “Bloodfall” se joue en deux mi-temps d’une heure, mais se lancer dans un combat “Warhammer 40 000” peut nécessiter de trois à cinq heures”, précise David.
Les règles sont souvent à la démesure des jeux eux-mêmes et dépassent les 100 pages pour expliciter l’utilisation des cartes, jets de dés et positions des pièces sur le plateau. De nombreuses communautés sur la toile se sont créées afin de venir en aide aux nouveaux pratiquants. Les joueurs souhaitant embellir l’expérience peuvent compter sur des magasins spécialisés sur Internet regorgeant d’accessoires pour améliorer les parties ou leur environnement.
Même si ces jeux et leur industrie sont fortement anglo-saxons, il faut souligner que la France est championne du monde 2025 de “Warhammer 40 000”, dans une manifestation qui réunissait 1 200 candidats. “Nous venons tous de milieux différents et constituons une grande famille un peu cinglée avec une passion en commun”, conclut David.
Pour plus d’information ou rejoindre le groupe, se connecter à la page Facebook de l’association : https://www.facebook.com/ groups/2496305854026116
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