La récente inauguration du site spécialisé dans la fabrication de pièces métalliques haut de gamme pour la maroquinerie et les accessoires de luxe était l’occasion d’une visite avec le dirigeant Frédéric Maître pour parler du groupe, de ses métiers et de sa stratégie.

L’origine du groupe international S.F.M.I. remonte à 1960 avec la création de Vercelor à Vercel. Ses 800 salariés se répartissent aujourd’hui sur 5 sites, à Charquemont et à Rioz, au Noirmont en Suisse ainsi qu’au Maroc et au Portugal. L’ensemble est codirigé par Emiliano Carozza et Frédéric Maître. Ce dernier que nous avons rencontré à Charquemont a rejoint la société en l’an 2000 au Noirmont. Il y a occupé différentes fonctions avant de racheter l’entreprise en 2020 avec Emiliano Carozza. “Notre usine de 10 000 m² s’étend sur un terrain de 4 hectares et sa configuration pourra nous permettre dans l’avenir de faire travailler jusqu’à 400 (200 à ce jour) salariés et d’intégrer de nouvelles technologies”, explique-t-il. Il avoue que la conjoncture actuelle est tendue dans le domaine des composants pour articles de luxe qui est son coeur de métier, mais reste confiant quant à la capacité du groupe à résister. “Nous avons eu la chance à Charquemont de profiter de toute l’expérience accumulée ces dernières années pour créer un outil de travail fluide et polyvalent”, ajoute-t-il.

Frédéric Maître, co-dirigeant du groupe S.F.M.I., dans la réception de la nouvelle usine de Charquemont

De vastes ateliers inondés de lumière naturelle, très hauts de plafonds sous une charpente spectaculaire, créent des conditions de travail optimales. Le groupe intègre verticalement tous les métiers traditionnels : usinage-décolletage, étampage, traitement de surface, gravage et brasage avec à chaque stade des processus de contrôles exigeants. L’usine dispose d’un laboratoire qui teste pour le compte de ses clients la résistance à l’usure des produits. “L’atelier prototypage revêt une importance considérable dans une industrie liée aux phénomènes de mode. Nos donneurs d’ordres nous sollicitent beaucoup et nous sommes en capacité de réagir dans un délai de 5 jours”, note M. Maître.

Pour continuer d’assurer la croissance, l’entreprise se doit d’investir dans de nouveaux process industriels tels que l’injection de métal qui ouvre la voie à l’utilisation de l’inox ou le traitement de surface par pulvérisation sous vide. “Nous avons aussi une réelle reconnaissance professionnelle dans le domaine du laquage sur instruments d’écriture. C’est une activité extrêmement minutieuse qui pour certains produits peut nécessiter jusqu’à 29 passages pour créer un visuel”, confie-t-il.

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Le groupe souhaitait inscrire son site de Charquemont dans une démarche avancée de responsabilité sociétale et environnementale. L’usine dispose d’une station de traitement des eaux qui peut traiter 100 % des effluents. Dès 2026, les eaux de pluies seront récupérées et filtrées afin d’atteindre une autonomie complète en termes de consommation. “Dès sa conception, notre bâtiment intégrait toutes les technologies possibles pour réduire au maximum son impact écologique”, poursuit-il. Tout est mis en oeuvre pour assurer un environnement de travail idéal et les salariés disposent d’une aile de l’usine regroupant la salle de restauration, les vestiaires et l’infirmerie. “Notre cheval de bataille, c’est la formation. Nous accompagnons nos collaborateurs sur tous nos métiers avec des moyens modernes : parcours fléchés, création de postes internes de formateurs, réalisation de tutos vidéos, journées d’immersion libres dans l’entreprise pour les nouveaux salariés…”, ajoute-t-il. “Nous prévoyons un exercice 2026 équivalent à 2025 et j’ai une bonne confiance dans l’avenir à moyen terme grâce à nos savoir-faire existants et aux nouveaux process que nous mettons en oeuvre”, conclut Frédéric Maître.

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