L’ancien dirigeant des montres Saint-Honoré fera équipe en tant que navigateur, avec le pilote Christophe Chabeuf en catégorie “Classic” pour cette course mythique programmée du 3 au 17 janvier.
C’est à dire : Comment en êtes-vous venu à la compétition automobile et au rallye-raid en particulier ?
Thierry Frésard : J’ai eu l’occasion quand j’étais dirigeant de Saint-Honoré d’être en contact avec des pilotes comme Paul Belmondo sur différentes épreuves dont Les 24 heures du Mans ou le Dakar. Mon épouse est également l’organisatrice du rallye des Gazelles et je me suis régulièrement rendu dans les déserts marocains, en droits magiques et exceptionnels qui donnent toujours envie d’y retourner. C’est grâce à ce réseau que j’ai pu participer à mon premier Dakar en 2023 après m’être inscrit à diverses compétitions au Maroc et au Tour de Corse.

Càd : Le pilote Patrick Sireyjol vous a semble-t-il embarqué dans cette aventure et en 2026 vous courrez avec Christophe Chabeuf. Pouvez-vous nous les présenter ?
T.F. : J’ai rencontré Patrick par l’intermédiaire d’un préparateur sur le rallye des Gazelles. C’est un pilote expérimenté qui a couru de nombreux Dakar et nous avons terminé à une honorable 22ème place. C’est le même préparateur qui m’a présenté Christophe. Il est mécanicien automobile professionnel, un véritable atout pour le rallye-raid, et compte déjà deux participations.
Càd : Comment se prépare-t-on à une telle épreuve ? Quelles sont les qualités requises pour arriver au bout ?
T.F. : Je passe plusieurs heures par jour depuis deux mois entre musculation, Pilates et footing. C’est primordial d’arriver dans une très bonne condition physique. Il faut également aborder le rallye avec une bonne connaissance de navigation au roadbook, pas facile à gérer. Les erreurs peuvent coûter cher. C’est une épreuve qui allie forme physique et appréciation du terrain et il faut donc être prêt à affronter toute éventualité en conduite rapide. Un Dakar se fait à trois, pilote, navigateur, et la voiture. Il faut trouver le juste milieu entre vitesse et difficulté du terrain afin d’éviter les casses. Les épreuves marathon de deux jours sont terribles sans aucune intervention mécanique possible. Le Dakar c’est 14 jours de course et atteindre l’arrivée est déjà un exploit.

Càd : Quelles ont été vos expériences les plus marquantes sur cette course ?
T.F. : L’étape la plus longue faisait plus de 900 kilomètres, l’équivalent d’un Lille-Marseille, avec 500 kilomètres de piste. Inutile de dire que le pilote doit rester concentré chaque seconde. Je me souviens également d’une étape sous une pluie torrentielle. Le terrain était si inondé que nous étions incapables de savoir si nous roulions sur la piste et ce jour-là, nous avons été victimes de deux crevaisons. Nous n’avions plus de roue de secours et une troisième crevaison nous aurait mis à l’arrêt. Ce fut une journée stressante, mais c’est aussi cela le Dakar.
Pour suivre Christophe Chabeuf et Thierry Frésard : Toyota base Land Cruiser HZJ 75 - Classement “Classic” Équipage n° 742

