Engagé au début des années 2000, le chantier de sauvegarde du fort de Joux est toujours en cours comme en témoigne l’échafaudage couvrant la tour Mirabeau. Une étape nécessaire avant d’engager le projet Renaissance axé sur la valorisation scientifique, touristique et culturelle.
Élément indissociable de l’histoire du Haut-Doubs et de son attractivité touristique, le château de Joux est aussi un poste de dépense important et continu pour son actuel propriétaire, la communauté de communes du Grand Pontarlier. “Le projet en cours avait été lancé au début des années 2000. Il s’articule en deux parties. La première qui mobilise trois quarts des financements concerne les travaux de restauration, de sécurisation et de sauvegarde du monument : étanchéité, couverture, menuiserie, remise en état des murs, des remparts… Sur un site comme celui-ci, il y a toujours quelque chose à réparer, rénover. Ce programme de restauration est toujours en cours. La seconde partie du projet, baptisée Renaissance, porte sur la valorisation scientifique, touristique et culturelle du château”, explique Patrick Genre, le président de la com’com du Grand Pontarlier.

Depuis ce printemps, un spectaculaire échafaudage coiffe les tours de l’horloge et de Mirabeau. “Les charpentes et la couverture étaient à bout de souffle. Il n’y avait pas eu de restauration depuis les années soixante-dix. Ces éléments ont également subi les affres du temps et du climat du Haut-Doubs”, explique Valentin Metral, chargé de travaux patrimoine historique au Grand Pontarlier. La bonne nouvelle est liée à la tour de l’horloge qui devrait retrouver un cadran et un mécanisme ainsi qu’une cloche. Le cadran d’origine était encore visible sur les cartes postales des années cinquante mais il a disparu. “Cette horloge était déjà là au XVIIIème siècle. C’était un élément important dans la vie d’un fort militaire. Tout devrait être installé à la fin du chantier qui sera livré à l’automne. Pour cette opération, le montant des travaux s’élève à 393 288 euros T.T.C. sans la maîtrise d’œuvre”, poursuit Valentin Metral.

Comme pour la restauration des ponts-levis, du pont dormant et de la porte d’honneur, le chantier en cours fait l’objet d’une collecte de fonds pilotée par la Fondation du patrimoine. De gros travaux de restauration seront aussi entrepris au niveau du casernement Joffre qui abritera la boutique, des salles pour les scolaires et pour les séminaires. “Il était prévu de faire ces travaux en 2027. Il sera sans doute nécessaire de fermer l’accès au château quand il s’agira de faire le nouveau point d’accueil et les travaux de consolidation des murs autour de l’actuelle billetterie”, estime Jean-Luc Faivre, le vice-président de la com’com du Grand Pontarlier en charge du château de Joux.

Après le casernement Joffre, une autre phase d’aménagement sera engagée au niveau de la troisième enceinte à l’intérieur de laquelle on trouvera le musée d’art et d’histoire militaire avec la célèbre collection d’armes hébergée aujourd’hui au musée municipal de Pontarlier. “Il y aura aussi le musée consacré à Toussaint Louverture et à l’art haïtien”, précise Jean-Bernard Passemard, chargé de mission au château de Joux qui rappelle aussi que, dans toute l’histoire du château, des travaux identiques à ceux qui se font actuellement étaient réalisés tous les 40 ou 50 ans. “On s’inscrit assez logiquement dans la continuité de l’entretien du château. Certaines façades sont toujours sous surveillance et on sait qu’il y a encore des problèmes d’étanchéité sur d’autres toitures.”
