Avec 100 000 visiteurs à l’année, de nombreuses animations le long de la saison et des hébergements qui affichent complets, le Val de Consolation a réussi sa renaissance. Pour autant, si des pistes de développement sont envisagées, les finances restent à consolider. Reportages sur ce site d’exception à découvrir ou redécouvrir tout l’été.

Le Val de Consolation poursuit sa mue

Depuis sa création en 2022, la S.C.I.C. du Val de Consolation (société coopérative d’intérêt collectif) a su se consolider et développer petit à petit le site. Si la fréquentation est très bonne, le potentiel immense, il faut toutefois rester prudent face à la gourmandise financière qu’exige le Val de Consolation.

Depuis plus de trois ans, le site de Consolation a bien changé. Ici et là, des tables et transats fleurissent qui sous les arbres, qui sous le préau. Un snack et une boutique peuvent accueillir les flâneurs. Des affiches annoncent les nombreuses animations (voir ci-contre). Un chalet buvette a été installé afin de désengorger le point restauration lors d’événements. Gentiment, un esprit guinguette s’installe dans le Val.

Le Val de Consolation évolue d’année en année et séduit toujours autant les visiteurs.

« Ah, on est bien là ! », soupire une dame installée dans un transat, savourant le soleil. Des familles, des groupes de randonneurs reviennent de balade et en profitent pour se poser. Le repos après l’effort, dans un cadre verdoyant : c’est bien là l’ambition portée dès le début par la S.C.I.C. du Val de Consolation, chargée de l’animation du lieu : Sport, nature, culture, bien-être.

Force est de constater que l’esprit plaît : 100 000 visiteurs découvrent ou arpentent le Val de Consolation. Des Français mais aussi des étrangers : Belges, Allemands, Néerlandais, etc. La possibilité d’hébergement au charme fou dans le monastère rénové est aussi un argument de poids pour séduire les touristes (voir ci-contre). Pour autant, si le chiffre d’affaires a doublé depuis la création de la S.C.I.C., la prudence reste de mise. La S.C.I.C. ne reçoit pas de subventions et doit payer chaque année comme charges financières environ 150 000 euros pour le loyer, le chauffage du monastère, les salaires, les animations, etc. « Le but est de capter davantage de recettes pour que ça s’équilibre », note Gilles Robert. « Nous avons le statut d’E.S.S. (économie sociale et solidaire), le but est d’être à l’équilibre, ce qu’on gagne, on le réinvestit dans l’entretien du patrimoine, dans le lien social, etc. », ajoute Alice Defranoux, la nouvelle codirectrice aux côtés de son compère Guillaume Petitjean (voir article ci-contre).

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Le dossier pour obtenir l’agrément Esus (entreprise solidaire d’utilité sociale) est en cours d’instruction. Cela permettrait notamment l’octroi de subventions et la défiscalisation de dons. Pour l’heure, la S.C.I.C. compte 130 sociétaires. « Il est toujours possible d’acheter des parts sur le site Internet. On aimerait vraiment augmenter nos sociétaires, renouveler les profils, les forces vives », souligne Gilles Robert. « L’arrivée des deux nouveaux co-directeurs a apporté de nouvelles idées, de nouvelles pratiques. On a besoin d’imaginer d’autres pistes de développement. » Parmi elles, l’envie d’offrir une offre de restauration plus importante avec comme idéal un cuisinier à demeure. Pour l’heure, le Val de Consolation travaille avec un traiteur pour proposer notamment des repas aux clients de l’hôtel dans le monastère ou le soir de manifestations. « On a les équipements avec une cuisine professionnelle, les investissements sont faits », argumente Alice. Autre envie, accentuer le côté bien-être avec l’installation d’un sauna dans le parc. Enfin, il est envisagé d’élargir la période d’ouverture du Val de Consolation, notamment en hiver. « Le potentiel est immense, reprend Gilles Robert. Mais on doit arriver à lever le frein de l’hiver, du froid. Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de soleil mais on doit réussir à jouer avec cette ambiance de givre, de recueillement, d’isolement. » « On fait de l’animation mais on tient aussi à la sérénité et au calme du lieu. Il est identifié comme lieu de ressourcement », poursuit Alice.

La force de Consolation réside aussi dans l’attachement des habitants au lieu. Si la S.C.I.C. souhaite conserver cette identité locale, elle s’ouvre aussi à une ambition régionale. Gilles Robert imagine la création d’un réseau entre différents lieux de la Région qui s’auto-alimenteraient entre eux. À l’image de Compostelle, de la Via Francigena ou même de l’Eurovéloroute, il aimerait que Consolation entre dans un schéma de déplacement pour les randonnées à étapes à vélo, à pied ou encore à moto. Bref, à l’avenir, le Val de Consolation n’est pas près de s’endormir. Il n’a pas fini de déployer ses branches et de s’épanouir.