Si les prochaines élections municipales sont déjà dans les têtes de tous les maires sortants, aucun ne souhaite encore s’avancer sur cette prochaine échéance. La situation se décantera dès la rentrée dans la plupart des communes du Val de Morteau.

La plupart des maires du Val de Morteau bottent encore en touche quand on les interroge sur leur intention de repartir ou non pour un nouveau mandat de six ans. S’il ne semble faire aucun doute que le maire de Morteau reparte pour un nouveau mandat, l’intéressé se contente pour l’instant de dire qu’à ce jour, « aucune décision n’a été prise. Avec la municipalité, nous sommes concentrés sur la concrétisation de nos projets. Nous ferons un point avec les élus municipaux cet automne sur les motivations et les aspirations de chacun » commente Cédric Bôle, élu pour la première fois maire de Morteau en 2017 suite à la démission d’Annie Genevard de ce poste pour cause de nouvelle loi sur le non-cumul des mandats. M. Bôle a été réélu pour un premier mandat entier en 2020. S’il confirme son intention de se représenter, il ne fait aucun doute non plus qu’il aura l’investiture de sa famille politique, Les Républicains, dont la présidente départementale reste Annie Genevard. Cette dernière sous-entend d’ailleurs que la candidature du maire de Morteau à sa réélection ne comporte « aucun suspense » avance-t-elle.

À Morteau, Cédric Bôle devrait sans surprise briguer un nouveau mandat.

Si M. Bôle se représentait, aurait-il une opposition en face de lui ? « Rien n’est encore confirmé, mais je pense et j’espère que les choses s’organiseront dès la rentrée pour préparer une liste » commente un des piliers de la gauche mortuacienne.

Le suspense est un peu plus fort du côté de Villers-le-Lac où la maire sortante Dominique Mollier, après deux mandats consécutifs, ne s’est toujours pas prononcée officiellement sur son intention de ne pas briguer un troisième mandat. « Le temps est encore au travail des dossiers en cours, je me prononcerai en temps voulu » se contente-t-elle de réaffirmer.

À Villers-le-Lac, les L.R. donneront leur investiture officielle à Romain Vermot (à gauche de la photo) si la maire sortante Dominique Mollier (à droite) décide de ne pas se représenter.

Si Mme Mollier ne se représente pas, ce qui est plus que probable, les instances de L.R. accorderaient pour Villers-le-Lac une prime à la jeunesse en donnant leur investiture à Romain Vermot, un des actuels adjoints de Mme Mollier. « Si Dominique Mollier souhaite arrêter, Romain Vermot aura tout notre soutien, il ferait un excellent candidat pour Villers » confirme Annie Genevard. « Mais il faut d’abord laisser à Dominique Mollier le soin de se positionner » ajoute avec sa prudence habituelle la présidente départementale des L.R. Dans la commune frontalière (on l’a vu plus haut), une opposition s’organise bel et bien.

Pour les plus petites communes du Val de Morteau, c’est encore le calme plat. À Grand’Combe-Châteleu, la maire Christelle Vuillemin se contente de répondre qu’il faut « revenir vers moi en septembre. Pour l’instant, c’est trop tôt » dit-elle, même si dans l’entourage de la maire on affirme que Mme Vuillemin repartira pour un nouveau mandat.

La maire de Montlebon Catherine Rognon dit aussi vouloir « d’abord discuter de cette question avec mes élus et on organisera cette discussion en septembre », laissant entendre qu’elle hésite quand même à solliciter un nouveau mandat « parce qu’un mandat de maire, ça prend énormément de temps. » Selon nos informations, elle aurait fait le choix d’arrêter.

Publicité - Boostez vos ventes grâce aux bons cadeaux ckdo.pro

Aux Fins, Élisabeth Redoutey explique que sa « décision n’est pas encore arrêtée. Et je n’ai pas encore fixé de timing pour une annonce. » Avant de prendre sa décision de repartir éventuellement, elle souhaiterait être assurée d’avoir une équipe toujours solide autour d’elle.

Aux Combes, Jean-Louis Mougin dit lui aussi que « nous en saurons plus en septembre. » Seul le maire des Gras Bernard Jacquet n’a pas donné suite à nos sollicitations, estimant sans doute aussi que c’est encore un peu tôt pour se positionner. Mais selon une source proche, une grande partie de l’équipe en place aux Gras, dont le maire, aurait décidé d’arrêter.

Une telle décision de se représenter, ou pas, ne se prend pas à la légère, les responsabilités qui pèsent sur un maire étant de plus en plus lourdes à assumer selon eux.


Cet article vous est proposé par la rédaction du journal C'est à dire, distribué à + de 30 000 exemplaires sur le Haut-Doubs.
Pour devenir annonceur et booster votre visibilité, cliquez sur l'image ci-dessous
Publicité journal C'est à dire