Un nouveau plan en vigueur jusqu’en 2028 a été validé par l’Assemblée Départementale en décembre dernier et signé à Frambouhans au début de l’été.
C'est Franck Villemain, en tant que maire de Frambouhans, qui accueillait Nathalie Valleix, la secrétaire générale de la préfecture du Doubs, Christine Bouquin, la présidente du Département ainsi que Jacqueline Cuenot-Stalder, la vice-présidente en charge du logement. La commune rénove dans le cadre de ce plan un appartement d’une centaine de mètres carrés destiné à abriter une famille aux revenus modestes.

C’était le cadre idéal pour la signature officielle de ce nouveau P.D.A.L.H.P.D. (Plan Départemental d’Action pour le Logement et l’Hébergement des Personnes Défavorisées). “Nous sommes sur un secteur très tendu au niveau de l’immobilier et sans logement on n’est rien. C’est fondamental pour faire vivre sa famille et obtenir un travail. Je souhaite aussi que notre jeunesse puisse être logée dans de bonnes conditions pour démarrer dans la vie”, déclarait en préambule Christine Bouquin.
Ce sont l’État et le Département qui ont élaboré ce travail, en concertation avec les collectivités locales, les C.C.A.S. (Centres Communaux d’Action Sociale), la C.A.F. (Caisse d’Allocations Familiales), la M.S.A. (Mutualité Sociale Agricole), les bailleurs sociaux et de nombreuses associations. Pas loin de cent structures ont participé activement à ce projet. “Je souhaite souligner la qualité de la collaboration entre tous ces partenaires dont la majorité sont quotidiennement sur le terrain”, ajoutait Nathalie Valleix. Ce nouveau plan se veut simple, efficace, pragmatique et mise sur l’anticipation.

Ses grands axes couvrent l’accès et le maintien dans le logement et l’hébergement temporaire pour des personnes éprouvant des difficultés particulières. Il s’adresse prioritairement aux ménages sans domicile ou vivant à l’hôtel ou dans une structure d’hébergement temporaire. Peuvent également en bénéficier les familles en procédure d’expulsion ou souffrant de problèmes de santé mentale ou d’addictions, ainsi que les personnes en parcours d’insertion professionnelle. L’accent est également mis sur les jeunes de 18 à 25 ans identifiés par l’aide sociale à l’enfance ou les missions locales.
Les solutions apportées sont nombreuses. Accompagnement et aides financières individuelles sont bien sûr indispensables. Mais l’action passe également par la prévention des expulsions ainsi que la lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique. La réservation de logements du parc social et la mobilisation des bailleurs privés sont également des leviers utilisés pour fournir des solutions aux problèmes urgents.

Entre 2018 et 2023 (plan précédent) 18 625 ménages ont été aidés par le Fonds de Solidarité pour le Logement qui a accordé 22 074 aides financières. Durant cette même période, entre 850 et 1 300 familles par an ont été mises à l’abri dans des dispositifs d’hébergement d’urgence alors qu’entre 1 000 et 1 200 étaient en logement d’insertion.
Ces chiffres reflètent une réalité surprenante sur un territoire réputé riche. “Quand on est pauvre dans ce secteur frontalier, on est très pauvre. Il ne faut pas oublier que l’on peut basculer très vite dans une situation de précarité. C’est pour ces raisons que la solidarité humaine reste le socle de nos compétences au Département”, concluait Christine Bouquin.