Après avoir travaillé dans l’animation jeunesse, Justin Benay a décidé de concrétiser un projet qui lui tenait à coeur : apporter de l’animation dans les villages du premier plateau et du Haut-Doubs avec son bystro itinérant. Le projet sera opérationnel à la rentrée
Lui qui espérait être prêt pour les vacances devra patienter encore quelques semaines. « Je suis encore en phase de construction du projet. Il me reste encore pas mal de détails à finaliser, comme l’acquisition du véhicule. Je dois aussi acheter la licence pour la vente d’alcool », explique le futur bystrotier itinérant. Pas de faute d’orthographe mais l’occasion d’évoquer cette anecdote populaire pour expliquer l’origine du mot “bistrot”. En 1815, quand les cosaques occupaient Paris, ils disaient le mot russe « bystro » qui signifie vite, pour être servis rapidement dans les cabarets.

Avant de donner forme à son projet, Justin Benay qui vit à Saône a longtemps travaillé comme animateur jeunesse dans différentes structures d'accueil à Pontarlier comme la M.J.C. des Capucins ou le collectif Parloncap. Premier déclic lors du confinement Covid en découvrant un reportage sur un bistrot itinérant qui passait de village en village. « J’ai toujours dit que j’exploiterais un bar-restaurant à la quarantaine. D’ici là, ce projet de commerce ambulant me semble être un bon compromis. C’est plus simple et moins coûteux à mettre en œuvre ». Installé à Saône, il s’imagine déjà rayonner à 50 km à la ronde pour se poser sur la place des villages. « On sait que dans les petites communes sans commerces, les gens se voient moins. Avec ce type de bystro, cela permet d’apporter un peu d’animation, de recréer du lien social. Je pourrais également me déplacer dans les E.H.P.A.D., les centres de rééducation. On peut même imaginer de privatiser ce bystro itinérant le temps d’une soirée privée ».

Après avoir quitté son poste d’animateur au collectif Parloncap en décembre dernier, Justin Benay a trouvé un emploi en Suisse où il intervient à temps partiel comme travailleur social au secteur jeunesse à la Ville d’Yverdon. Une nouvelle expérience qui lui permet de vivre et d’épargner un minimum tout en se consacrant à son projet. On l’imagine déjà dans une roulotte ambulante, lui plus réaliste se voit plutôt une petite caravane tractée par un utilitaire. « La camionnette est en cours d’acquisition. Dans un premier temps, je m’en servirai pour transporter une structure mobile qui sera montée où je m’installerai. Je l’équiperai d’une tireuse à bière, d’un frigo avec de l’éclairage pour créer une ambiance guinguette ». Justin Benay privilégiera les produits locaux : bières artisanales, limonades, sirops. Il ne compte pas faire de la restauration mais proposer des planches apéro avec de la charcuterie et des fromages. « Plusieurs communes m’ont fait savoir qu’elles seraient ravies de m’accueillir. J’espère pouvoir commencer à la rentrée de septembre. J’aimerais ne pas trop tarder ».