Hervé Monney vient de sortir le 5ème tome de sa saga “Avez-vous connu le Tacot ?” où il va à la rencontre des habitants qui ont connu ce train et raconte des souvenirs du temps passé.
Quelle était la couleur du Tacot ? Lancée comme une boutade à l’occasion d’un son et lumière en 2015, cette question va donner naissance à une insolite collection de fascicules écrite par Hervé Monney avec la complicité de collectionneurs de cartes postales anciennes comme François Mottet ou Patrice Mazzotti qui ont apporté leur contribution à ce nouvel ouvrage axé sur le Tacot à Morteau. « Au lieu de se lancer dans une recherche historique fondée sur la consultation des archives et des documents d’époque, on a préféré aller chercher des témoignages d’habitants qui ont connu l’époque du Tacot », explique Hervé Monney.
Ce petit train à voie métrique a circulé de Morteau à Trévillers de 1905 à 1952. Le Tacot a traversé la seconde révolution industrielle à sa vitesse de croisière de 15 km/h. Ce qui fait dire à M. Fernand, « C’était trois fois plus vite qu’un marcheur et deux fois plus rapide qu’une calèche mais il laissait encore une chance aux enfants insouciants ! »
D’un tome à l’autre, Hervé Monney a toujours suivi la même méthode de travail en prenant le temps d’aller à la rencontre des habitants. « Ce n’était pas forcément les plus connus. Quand l’entretien se terminait, je demandais d’autres contacts à la personne pour aller recueillir d’autres témoignages et ainsi de suite. » Une vingtaine de personnes d’un certain âge dirons-nous se sont prêtées au jeu. Certaines n’ont pas des souvenirs personnels du Tacot mais toutes en ont entendu parler.

Le livre prend la forme d’une compilation d’entretiens sans organisation particulière. Sa force réside dans cette spontanéité et les multiples anecdotes des uns et des autres. « Entre Morteau et les autres recueils, on sent très nettement le côté urbain des témoignages avec des souvenirs en lien avec l’horlogerie, le commerce. On est beaucoup moins sur des préoccupations agricoles. » Hervé Monney a travaillé un mois et demi pour collecter toute l’information et l’iconographie de son fascicule mortuacien auquel il associe le Musée de la Vie d’Antan à Montlebon et la photographe Angélique Perret pour ses deux photos sur le thème Mortes Eaux. Sans oublier en quatrième de couverture, le court mémento des mots francs-comtois : caboulot, quinquet, chazal, triangle qu’on retrouve plusieurs fois évoqués dans le texte.
Le prochain tome axé sur le Tacot à Maîche sortira d’ici la fin de l’année et la collection s’achèvera par un ultime chapitre à Trévillers, terminus de la ligne.
