C’est une attaque d’une ampleur inédite. Dans la nuit du 18 au 19 octobre, le Centre hospitalier de la Haute-Comté a été victime d’une cyberattaque de type cryptolocker, ayant conduit au chiffrement d’une partie de ses données informatiques, informe l’hôpital pontissalien.
Par mesure de précaution et afin d’éviter toute propagation, la direction de l’établissement a décidé la mise à l’arrêt complet de son système informatique dès la détection de l’incident.
Le centre hospitalier Paul-Nappez à Morteau n’a pas non plus été épargné par la cyberattaque car ses données informatiques sont hébergées par le C.H.I.H.C. Les logiciels de soins ainsi que l’ensemble des messageries professionnelles sont inutilisables pour une durée indéterminée. Les services ont en conséquence recours à des procédures adaptées pour maintenir une continuité d’activité, la traçabilité et les correspondances (retour au “tout papier”). La situation est particulièrement inconfortable avec une charge de travail supplémentaire très importante pour l’ensemble des métiers, ainsi que des modes de communication très ralentis, explique le directeur Thibault Euvrard dans un communiqué.

Le 22 octobre, le standard téléphonique avait été remis en fonctionnement. Pour autant, il n’est pas impossible qu’une panne reprenne. Dans ce cas-là, pour des hospitalisations ou consultations à venir, le centre hospitalier fonctionne de la même manière, c’est-à-dire via le médecin traitant qui oriente les patients. Les patients hospitalisés peuvent contacter les services car les lignes internes fonctionnent. Pour le moment, il n’y a pas eu d’appel de renforts de personnel, les congés sont maintenus, précise le directeur. La direction tient à préserver le personnel afin d’assurer la continuité des soins dans la durée. L’incertitude demeure en effet sur la date du rétablissement du système. Une chose est sûre : cela va prendre du temps.
