Après Doubs et Les Granges-Narboz, le programme de micro-crèches publiques porté par la C.C.G.P. se poursuit avec la mise en service à Houtaud d’une troisième structure qui viendra compléter l’existant sur un territoire où la demande est encore largement supérieure à l’offre.
Si l’emploi et la santé viennent en tête des paramètres contribuant à l’attractivité d’un territoire, l’offre de services rattachée à la petite enfance suit de près. Ce triptyque prend tout son sens dans le Haut-Doubs qui doit une bonne partie de sa croissance démographique à l’arrivée d’une jeune population attirée par la Suisse et qui a grand besoin de solutions de garde d’enfants en crèche ou en périscolaire. Les collectivités, les com’com et des acteurs privés ont investi pour répondre à ces besoins même si on est encore loin du compte. « On estime que l’offre de garde globale sur le territoire de la C.C.G.P. couvre seulement 10 % des besoins sans prendre en compte la micro-crèche à Houtaud. Ce taux passe à 50 % sur la ville de Pontarlier qui dispose aujourd’hui de trois crèches communales », explique Bénédicte Hérard, adjointe pontissalienne en charge de la petite enfance.

Elle était déjà élue communautaire en 2015 lors du lancement d’une étude diagnostic sur l’intérêt de créer des micro-crèches intercommunales dans le Grand Pontarlier. « On sentait déjà une baisse du nombre d’assistantes maternelles avec une demande des familles pour des modes de garde collectifs. L’objectif consistait aussi à augmenter la capacité d’accueil avec des structures à taille humaine. »
La démarche a abouti au projet de créer cinq micro-crèches intercommunales. La première baptisée « Au clair de lune » a ouvert ses portes en 2017 à Doubs avec une capacité de 11 places dont une en urgence. « Cette capacité d’accueil permet de satisfaire une vingtaine de familles. » La micro-crèche « Arc-en-ciel » a été mise en service en 2019 aux Granges-Narboz avec 12 places et 2 places en accueil d’urgence.

La micro-crèche « 1, 2, 3, soleil » à Houtaud a fait l’objet d’une construction. Elle offre la même capacité d’accueil qu’aux Granges-Narboz. Rien n’est encore acté pour les deux dernières micro-crèches intercommunales qui devaient voir le jour à Pontarlier et aux Verrières-de-Joux. « Plutôt que de créer deux nouvelles structures publiques avec toutes les charges induites, on s’interroge sur l’idée d’augmenter légèrement les capacités d’accueil des micro-crèches existantes. » La question du personnel et de la gestion de ces micro-crèches s’inscrit dans une volonté politique de mutualiser les ressources humaines. « La com’com du Grand Pontarlier a délégué la gestion des trois micro-crèches au C.C.A.S. de Pontarlier qui s’occupe déjà des crèches pontissaliennes. Décision a été prise de créer un service Petite Enfance qui regroupe tous les agents. Les avantages de la mutualisation sont multiples : mobilité, possibilité de poste à temps plein, plan de carrière. On accueille aussi des alternants qu’on forme et qu’on embauche souvent à l’issue de leur parcours. »

Une micro-crèche comme celle d’Houtaud requiert 4,5 équivalents temps plein avec des qualifications diverses. « On recrute des C.A.P. Petite enfance, des auxiliaires de puériculture, des éducatrices jeunes enfants. Il y a également des infirmières référentes santé qui tournent entre les différentes structures. » La micro-crèche d’Houtaud fera l’objet d’une ouverture progressive sachant que les familles ont déjà des solutions de garde. « La commission d’attribution des places se réunira en mars pour préparer la rentrée 2025-2026. Chaque micro-crèche s’adresse à toutes les familles du Grand Pontarlier. Pour chacune, on cherche à optimiser le remplissage en étant également attentif à avoir des enfants sur toute la tranche d’âge admise, de 0 à 3 ans. »