Nantie d’une solide expérience dans la restauration, Vanessa Rouzaud qui vit à Jougne depuis 18 mois a choisi de se spécialiser dans le batch cooking : méthode qui consiste à préparer chez le client des plats pour plusieurs jours. Elle a monté sa propre enseigne Mijoti-Mijotons. Témoignage
Barisa ne tarit pas d’éloges à propos du concept développé par Vanessa Rouzaud. « C’est le top du top. J’avoue que je n’aime pas trop faire la cuisine. Étant aide-soignante en Suisse, j’ai des horaires très décousus. Je me nourrissais donc très mal. On peut parler de malbouffe. Quand je suis tombée sur l’annonce de Mijoti-Mijotons, j’ai pris contact avec Vanessa Rouzaud. Elle vient régulièrement préparer nos repas du soir pour moi et ma fille. C’est copieux, il en reste souvent pour le midi. Quand elle s’est absentée 15 jours pour prendre ses vacances d’été, nous avions hâte qu’elle revienne… »

À 37 ans, Vanessa Rouzaud a déjà pas mal voyagé. Après avoir grandi en Corse, elle est partie vivre au Canada où elle a suivi une formation de trois ans dans la gestion d’établissements en hôtellerie-restauration. « Le cursus incluait aussi un module cuisine », explique celle qui a aussi eu l’occasion de gérer un camping de yourtes en Corse. « On est venu s’installer dans le Haut-Doubs il y a 18 mois avec mon compagnon qui est originaire de Besançon. » Un rapprochement familial en quelque sorte.
L’idée de se lancer dans le batch cooking lui a été suggérée par une amie qui pratique déjà ce concept dans une autre région. Vanessa Rouzaud a démarré en janvier dernier. Elle propose une carte avec 10 viandes, 10 poissons, des accompagnements de légumes, des tartes, des soupes, des desserts. « Le client fait son choix de repas. Je fonctionne avec deux formules de base avec trois ou cinq plats. On peut s’inscrire de façon occasionnelle ou opter pour un service mensuel. »

C’est l’option retenue par Barisa et sa fille Inès qui est réceptionniste dans un hôtel en Suisse. « J’ai aussi des horaires atypiques », concède la jeune frontalière. Vanessa Rouzaud se déplace une fois par semaine chez Barisa et Inès pour venir cuisiner les plats commandés. « Elle vient librement. C’est très flexible. Tous les plats de la semaine sont au frigo quand on arrive le soir. »
Si les retours sont encourageants, la cuisinière sait qu’elle doit encore développer sa clientèle. Elle intervient pour l’instant sur le Haut-Doubs à destination des particuliers. Sollicitée plutôt par des frontaliers, elle espère aussi convaincre des seniors en sachant que ses prestations s’inscrivent dans le champ des services à la personne et donnent droit à du crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses supportées.
