Depuis le 21 mai, l’association l’Atelier du Bélieu est née. Fruit d’une participation citoyenne, elle doit assurer la gouvernance du futur pôle Réemploi et économie circulaire du Bas-de-la-Chaux. Entretien avec Amandine Rapenne, présidente de la structure.
C’est à dire : Quelle est la genèse de l’association ?
Amandine Rapenne : Depuis 2021, les communautés de communes du plateau du Russey et du Val de Morteau, et Préval ont lancé une réflexion sur la création du pôle Réemploi et d’une nouvelle déchetterie. Ils souhaitaient laisser les habitants s’emparer du réemploi. Des réunions publiques et des ateliers ont eu lieu pour que les habitants se saisissent du sujet. L’association doit assurer la gouvernance du pôle Réemploi. En 2024, je suis entrée dans le projet pour relancer la dynamique. On travaille sur de l’opérationnel, à créer le modèle économique du site, le nombre d’emplois qu’il faut. On espère obtenir un chantier d’insertion. Idéalement, nous aurions besoin de 8 équivalents temps plein pour faire tourner la structure.
Càd : Quel est l’objectif de l’association ?
A.R. : L’Atelier du Bélieu est une association qui chapeaute toutes les activités dans le réemploi : matériaux, textile, électroménager, réparation, etc. Des associations nous ont rejoints. Le but n’est pas de les fusionner ni de travailler en silo mais de mutualiser nos moyens et nos compétences. Que chacun avec ses spécificités puisse travailler ensemble.
Càd : De qui est composée l’association ?
A.R. : L’Atelier du Bélieu regroupe pour l’instant Alternatinnov, Haut-Doubs Repassage, la recyclerie créative, Emmaüs Le Russey et l’Éco’lette du Bizot. Les deux com’com et Préval sont représentés au conseil d’administration. L’association louera le bâtiment en échange d’un loyer. Nous avons également le soutien de France Active qui finance le poste salarié de la directrice Sophie Meunier. Haut-Doubs repassage et La recyclerie récréative déménageront à terme au Bas-de-la-Chaux. On souhaite centraliser pour ensuite ouvrir un magasin de vente pour les particuliers, à l’image de Re Bon, la recyclerie de Maîche. On déborde d’idées, on voudrait faire quelque chose autour du vélo, une partie location de matériel et d’outils. On est ouvert à d’autres associations et on cherche des bénévoles. Dans tous les cas, on doit être opérationnel à l’automne 2026, date prévue d’ouverture du pôle Réemploi.
Càd : Quel est le plus gros défi de l’association ?
A.R. : Que les habitants connaissent l’association. Généralement, les recycleries sont en coeur de ville. Au Bas-de-la-Chaux, nous sommes excentrés. Nous n’avons pas de mobilités douces ni de transport en commun. On ne tombe pas sur nous par hasard en allant chercher son pain. On a un gros enjeu de visibilité. Je pense qu’une fois que les gens connaîtront le lieu, ça marchera. À titre d’exemple, Haut-Doubs Repassage avait organisé une vente à Morteau pendant une semaine. L’association a eu plus de 800 clients différents et a réalisé un tiers de son chiffre.
