En attendant que le pôle Réemploi et économie circulaire finisse de sortir de terre, Préval a lancé un incubateur de matériauthèque avec une spécialisation dans les sanitaires. La phase de test doit permettre d’apporter des données pour dessiner cette filière du réemploi.
Si la construction du pôle Réemploi et économie circulaire du Bélieu suit son cours pour une ouverture prévue à l’automne 2026, d’autres chantiers naissent. À l’image de l’incubateur de matériauthèque dont la première vente a eu lieu le 16 mai dernier, à l’occasion de la bourse aux matériaux. “Cet incubateur s’inscrit pleinement dans le pôle Réemploi et économie circulaire”, retrace Gaëlle Journot, de Préval. “La communauté de communes du Val de Morteau a mis à disposition un local pour stocker les matériaux issus du réemploi qui seront intégrés dans la construction du pôle : le bardage bois, le carrelage, des dalles issues d’une dépose soignée, etc. Mais on s’est assez vite rendu compte que le local était assez grand pour lancer une matériauthèque. C’était dommage d’attendre que le bâtiment sorte de terre.”

L’entreprise Alternatinnov, de Maisons-du-Bois-Lièvremont, spécialisée dans la récupération de matériaux et d’équipements de construction, gère le test de matériauthèque. “Sur le volet matériaux, on a peu de données, de prévisionnel, de modèle économique”, reprend Gaëlle Journot. “On souhaite designer la matériauthèque. L’expérimentation vise à avoir une idée du volume en provenance des déchetteries professionnelles, des déposes soignées au niveau des rénovations. On veut aussi tester les débouchés.”
Si le test des matériaux se limite pour l’heure à la déchetterie des Fins, Préval a élargi aux 13 déchetteries de son territoire pour dénicher des sanitaires. Car le projet teste une matériauthèque généraliste, mais se spécialise dans le reconditionnement de sanitaires en parfait état. “Notre souhait est de structurer une filière professionnelle spécifiquement sanitaires, on veut aussi aller secouer l’écosystème des professionnels du bâtiment”, souligne Gaëlle Journot.
La phase de test est prévue sur 18 mois, jusqu’à l’ouverture du pôle Réemploi. Deux ventes hebdomadaires, le vendredi après-midi et le samedi matin, sont programmées.
