Trois des organisateurs de l’événement nous dévoilent leur passion et distillent leurs trucs et astuces pour nous offrir ces magnifiques clichés. Du 6 au 8 septembre.

L’édition 2024 sera encore plus grande et plus belle. Des salles d’exposition complémentaires (l’église et la salle de la Jeanne d’Arc) permettront d’accueillir 40 photographes. L’invitée d’honneur, Ananda Joinet, viendra de Limoges pour présenter ses photos et vidéos du renard polaire en Islande qu’elle affectionne particulièrement.

Nicolas Poussin, Christian Guillaume et Nicolas Devillers dans leurs tenues de camouflage, prêts pour la photo de leur vie.

En attendant cette belle fête, Nicolas Devillers, Nicolas Poussin et Christian Guillaume nous ont reçus pour échanger sur leur passion. “Mon éthique est de déranger le moins possible surtout en période de naissance, il faut se faire tout petit pour espérer un peu de proximité. Je pratique l’affût mais aussi la billebaude, une balade un peu au hasard qui permet parfois de faire des rencontres surprenantes, ou pas”, confie Christian Guillaume. “Je fais du repérage en amont pour trouver les endroits les plus propices à des tête-à-tête intéressants. Il ne faut pas bouger et se fondre dans la végétation grâce à nos techniques de camouflage”, ajoute Nicolas Devillers. Il lui est arrivé d’attendre patiemment 8 heures pour saisir un rapace en hiver. “Tout reste aléatoire, il faut savoir attendre l’inattendu”, ajoute Christian. “Avec nos ghillies (tenues de camouflage intégrales), nous devenons des “fantômes des bois”, même les objectifs sont camouflés, pas un bout de peau ne doit être visible et la seule chose qui reste perceptible, c’est la lentille de l’appareil”, s’amuse Nicolas Poussin.

L’emblématique lynx saisi en bordure de forêt (Nicolas Poussin).

Se fondre dans la nature pour se faire accepter n’est pas de tout repos, d’autant plus que leur quête du cliché parfait nécessite un matériel assez lourd et encombrant (tenue, filets, tente, boîtier, trépied et téléobjectif pour capter les scènes les plus lointaines). “Les appareils de photo hybride nous facilitent la tâche, fini le clac des anciens argentiques. On déclenche direct sans un bruit”, admet Christian. “Mon meilleur souvenir, c’est la première rencontre avec le lynx. C’est un animal mythique, placide et curieux qui permet une belle proximité”, confie Nicolas P. “N’oublions pas que c’est le plus grand félin d’Europe et l’espèce emblématique du massif jurassien. Il a été réintroduit en Suisse dans les années 1970 à l’initiative des forestiers pour faire une pression naturelle sur les ongulés (chevreuil, daims et chamois) qui dévoraient les jeunes arbres et ils ont bien sûr traversé la frontière”, précise Nicolas D.

Un aigle royal attiré par la carcasse d’un renard mort (Nicolas Devillers).

Christian s’intéresse beaucoup aux rapaces. “J’étais à l’affût dans la chaîne du Bargy (au-dessus de Cluses en Haute-Savoie) et je voulais prendre un gypaète barbu en vol à ma hauteur (une des quatre espèces de vautours en France), je l’ai raté à son premier passage mais il m’a offert une deuxième chance une demi-heure plus tard.” D’autres subterfuges permettent de fixer des moments inoubliables. À l’aide d’une carcasse de renard mort déposé sur la neige, Nicolas Devillers a pu immortaliser un jeune aigle royal à Fournet-Blancheroche. Quant à Nicolas Poussin, il s’amuse encore de cet écureuil peu farouche qui est venu se poser sur sa chaussure alors qu’il était à l’affût. Tous ont le coeur qui bat lorsqu’ils réussissent “la” photo qu’il ne fallait pas rater.

Un gypaète barbu saisi en plein vol (Christian Guillaume).

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