Dès son installation en mai dernier, il a fait l’objet de dégradations répétées. Le radar chantier, installé dans le raccourci de Fuans - sur cette portion de route accidentogène, où la vitesse est souvent élevée - est cette fois-ci bien endommagé. Il avait d’abord été poussé pour qu’il ne puisse plus être en mesure de flasher. Mais depuis plus d’un mois et demi, il gît carrément sur le bas-côté, renversé et tagué.
“Très vite, il a fait l’objet de dégradations qui ont été remédiées rapidement. Mais au mois de septembre, la dégradation a été plus importante, l’opération de maintenance est plus lourde. Les pièces sont en commande, ça devrait intervenir prochainement. L’objectif est bien de le remettre en état”, explique Benoît Fabbri, directeur de la D.D.T. (Direction départementale des territoires).

Sur le département, 56 dégradations ont été constatées, soit 23 % de plus que l’année dernière, “ce qui est considérable. Ce sont des agissements irresponsables, et très graves”, fustige le directeur de la D.D.T. Sans vouloir faire de corrélation directe, Benoît Fabbri relève ce point intéressant : “Il y a une augmentation des dégradations de radars de 23 % quand le nombre d’accidents augmente de 22 %. Cela procède des mêmes effets. Il y a des incivilités sur les radars, il y a des incivilités sur les routes. Nous sommes à 4 personnes tuées sur la route de plus que l’année dernière à la même période.”
Le directeur de la D.D.T. prévient toutefois : la mise hors service des radars chantier est palliée par des contrôles mobiles et des radars embarqués. Systématiquement, une plainte est déposée. En cas de flagrant délit, le mis en cause encourt une peine allant jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.

