Les enfants de Bonnétage ont travaillé sur leur perception de ce handicap invisible et sur la meilleure inclusion possible d’un de leurs camarades atteint de ce trouble

En France, l’autisme concerne entre 700 000 et 1 million de personnes. Les politiques publiques de prise en charge sont encore largement sous-dimensionnées en comparaison d’autres pays. Des progrès ont été réalisés avec une augmentation du nombre d’enfants scolarisés, mais les moyens restent insuffisants pour garantir une inclusion effective. On constate également un retard préjudiciable en termes de dépistage et un manque de structures adaptées. « C’est un retard de langage qui a déclenché notre inquiétude », confie la grand-mère de cet enfant scolarisé à Bonnétage.

Sabrina Gouverd (directrice de l’école) et Sandra Reuille- Rompré (A.E.S.H.) accueillent les parents venus visiter l’exposition.

Suivi depuis la maternelle, il a trouvé sa place dans un milieu scolaire normal grâce à l’appui de Sandra Reuille-Rompré son A.E.S.H. (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap). « Nous voulions sensibiliser les enfants et leurs parents afin que tous adaptent leur comportement pour accepter ce handicap invisible et favoriser l’inclusion de cet enfant », déclare Sabrina Gouverd, directrice de l’école.

Enseignants et élèves ont travaillé toute une semaine sur l’autisme afin de présenter au public cette exposition. La couleur bleue réputée apaisante y était à l’honneur. De multiples post-it révélaient les premiers sentiments des écoliers avant le travail de sensibilisation : « L’autisme, c’est une maladie grave », « c’est être dans son monde, il ne voit pas ce que l’on voit », « il ne parle pas normalement » ou encore « c’est un problème dans la tête. »

Une vue sur l’exposition de sensibilisation à l’autisme.

Tout le travail a consisté à lutter contre les préjugés et à présenter des documents, affiches ou vidéos éclairant leur jugement. Et les nouveaux post-it de fin de semaine nous montrent une tout autre approche : « Je sais que l’autisme est un handicap pas facile », « ce n’est pas contagieux », « il a une autre vision du monde » ou « il est différent. »

Fanny Guillemin avait également installé un espace « Snoezelen », une pratique de stimulation multisensorielle accompagnée et contrôlée. « Nous avons fait passer toutes les classes par petits groupes pour expérimenter un éveil sensoriel non directif et non verbal », explique-t-elle. Ces espaces permettent aux accompagnants des enfants en situation de handicap autistique de créer une autre forme de communication et de rentrer plus facilement dans leur espace en observant leurs réactions. « Je crois que nous avons atteint notre but en convainquant que l’autisme n’est pas une maladie mais un handicap. Il faut accepter la différence de ces enfants pour faciliter leur inclusion essentielle dans le système scolaire », conclut Sabrina Gouverd.

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