L’extension du groupe scolaire Pierre-Bichet devrait être terminée en février. Commencera ensuite la réhabilitation du bâtiment existant. Visite de chantier

En ce 13 novembre, la maire des Fins Élisabeth Redoutey était assez fière de faire visiter le chantier du groupe scolaire Pierre-Bichet aux collégiens venus découvrir les métiers de la construction dans le cadre de l’opération Les coulisses du bâtiment organisée par la Fédération Française du Bâtiment (F.F.B.).

Du démarrage de ce chantier en octobre 2024, jusqu’à la livraison prévue en deux temps - février 2026 pour la partie extension et au premier semestre 2027 pour la partie réhabilitation du bâtiment existant -, les jeunes ont pu découvrir ainsi la bonne trentaine de métiers du bâtiment qui interviennent sur un chantier d’une telle envergure. C’est le gros chantier du mandat note Élisabeth Redoutey. La construction de l’extension, c’est un budget de 2,885 millions d’euros et pour la réhabilitation du bâtiment existant, c’est 2,117 millions. Le bâtiment ancien date de 1983, il était devenu un gouffre énergétique. Nous tenons bien ces budgets et les délais depuis le lancement du chantier il y a un an note l’élue.

L’architecte Michel Kruzic (à gauche) supervise le chantier que des collégiens ont découvert le 13 novembre dernier dans le cadre de l’opération “Les coulisses du bâtiment”.

Si aucun aléa ne survient d’ici là, les élèves de primaire pourront intégrer la nouvelle extension à la rentrée des prochaines vacances de février, ce qui permettra d’entamer les travaux de réhabilitation de l’étage du bâtiment ancien. Ensuite, les élèves de maternelle déménageront à leur tour à l’étage de l’ancien bâtiment pour libérer le rez-de-chaussée qui fera à son tour l’objet de travaux.

Landry Hirschy, de l’entreprise Balossi-Marguet coordonne les travaux d’électricité

Cette opération à tiroirs devrait être terminée à la fin de l’année scolaire 2026-2027 et l’ensemble totalement opérationnel pour la rentrée 2027. À l’issue du chantier, le nouveau groupe scolaire Pierre-Bichet comprendra 10 classes en élémentaire et 5 en maternelle. Au rez-de-chaussée de l’extension est prévu l’aménagement d’une grande salle de motricité pour les maternelles et des locaux techniques avec la centrale de traitement de l’air. La future école dont les fondations reposent sur 55 pieux enfoncés à 8 mètres de profondeur sera chauffée au moyen de pellets de bois, en remplacement du chauffage électrique particulièrement énergivore.

Pour la construction de ce groupe scolaire, les concepteurs ont privilégié les circuits courts. Le bois qui a servi à réaliser la charpente a été coupé dans les forêts des Fins, il a été scié à Grand’Combe-Châteleu, et assemblé par l’entreprise Simonin de Montlebon. On ne peut pas faire plus proche !

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“Le bâtiment, ce sont 10 000 emplois à l’échelle du Doubs”

Les métiers du bâtiment continuent à pâtir d’une image négative. L’opération “Les coulisses du bâtiment” organisée par la F.F.B. vient donc lutter contre les idées reçues.

Dominique Viprey, président de la Fédération Française du Bâtiment du Doubs.

C'est à dire : Quel est l’objectif de cette opération « Les coulisses du bâtiment » que la F.F.B. organisait aux Fins le 13 novembre dernier ?
Dominique Viprey :
C’est une opération que nous organisons une fois par an et nous avons choisi cette année le chantier de l’école des Fins pour faire découvrir à des collégiens de Morteau, de Maîche, de Vercel et du Russey la diversité des métiers du bâtiment. D’habitude, les chantiers sont interdits au public. Là justement, nous les ouvrons exprès au jeune public pour leur faire découvrir la réalité des métiers du bâtiment.

Càd : Un secteur qui souffre encore d’une mauvaise image ?
D.V.
: Oui, alors que le bâtiment offre de vraies opportunités de travail et d’évolution dans 35 métiers différents : charpentier, plaquiste, couvreur, conducteur de travaux, grutier, menuisier, maçon, coffreur, chauffagiste, etc., etc. Des métiers qui s’ouvrent d’ailleurs aux femmes de plus en plus. Cette opération organisée aux Fins a permis aux jeunes de discuter avec les ouvriers et les responsables présents sur ce chantier, de les interroger sur leur parcours. Comme avec ce salarié de l’entreprise Balossi-Marguet présent sur les lieux, qui a commencé en apprentissage et qui est désormais responsable de chantier.

Les jeunes sont réceptifs à votre message ?
D.V
. : Ils sont attentifs et si à l’issue d’une telle journée il y a ne serait-ce qu’un ou deux jeunes qui disent être intéressés par cette filière, alors nous avons gagné. J’essaie de faire comprendre que les métiers du bâtiment ne sont pas aussi difficiles qu’avant, qu’ils sont beaucoup mécanisés, que ce sont des métiers où la routine n’existe pas, ou d’une demi-journée à l’autre on peut faire des choses très différentes. Dans ce genre de journées, on plante une petite graine et si elle pousse chez certains jeunes, alors tant mieux.

Quel est le poids des métiers du bâtiment dans le Doubs, et comment se portent-ils ?
D.V.
: Le bâtiment, ce sont 10 000 emplois à l’échelle du Doubs. Les 200 entreprises adhérentes à la F.F.B. représentent 40 % de la filière, soit 4 000 salariés avec une moyenne d’une vingtaine de salariés par entreprise. Bien sûr, avec la conjoncture actuelle, les recrutements ne sont pas au plus haut, sauf peut-être dans l’encadrement car ce sont des métiers de plus en plus techniques. Mais actuellement, plus que les effectifs, les entreprises du bâtiment essaient de remplir leurs carnets de commandes. Mais on garde le moral !

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