La fermeture temporaire il y a quelques semaines des sites d’Ornans et de Nans-sous- Sainte-Anne a vite suscité des réactions, mettant ainsi un coup de projecteur sur l’intérêt de ces via ferrata dont la maintenance est financée exclusivement par la com’com Loue-Lison qui souhaiterait y associer les privés utilisant ces équipements.
À la communauté de communes Loue-Lison, la compétence tourisme recouvre la gestion de différents équipements : camping et piscine d’Ornans, espace Beauquier à l’entrée de la source du Lison ainsi que les via ferrata d’Ornans et de Nans-sous-Sainte-Anne. La com’com collabore aussi avec les communes sur les itinéraires pédestres et V.T.T. « On fonctionne sous forme de groupe de projets dont un concerne les activités de pleine nature où l’on retrouve les via ferrata », résume Philippe Bouquet, vice-président de la com’com en charge du développement touristique.
Entre 2019 et 2023, les deux via ferrata faisaient l’objet d’un contrat de maintenance financé par la com’com qui déboursait chaque année 13 000 euros. « En 2023, on a lancé une consultation pour renouveler ces contrats mais les coûts ont triplé car les via subissent aussi l’impact du changement climatique. On a donc décidé d’engager un vaste programme de réhabilitation en 2024. La personne qui a réalisé le diagnostic nous a vivement conseillé de faire une étude géotechnique. Ce travail a été effectué en mars et nous avons eu les premiers résultats en avril. Ils mettent en évidence des risques élevés sur la qualité des roches où sont installées les via ferrata. C’est pourquoi, par principe de précaution, on a décidé de fermer provisoirement ces parcours, ce qui a été fait début mai par les maires concernés ».
Le montant global d’une réhabilitation complète s’élève à près de 200 000 euros : 70 000 sur Ornans et 130 000 euros sur Nans-sous-Sainte-Anne. Un petit pactole qui n’était pas prévu au budget de la com’com qui a finalement lancé une nouvelle consultation pour réaliser des travaux de purge d’urgence permettant de sécuriser les via ferrata et surtout de les ouvrir avant la saison touristique. Un chantier à 55 000 euros dont 15 000 euros sur le site d’Ornans.
Ces travaux de purge sont terminés et les via sont de nouveau accessibles sauf le parcours du château à Nans-sous-Sainte-Anne qui restera fermé tout l’été. La com’com ne souhaite plus supporter seule l’entretien de ces via. Elle aimerait que cela fasse l’objet d’un partenariat public-privé. « Et pourquoi pas sous la forme d’une coopérative ? », suggère Philippe Bouquet. « On a rencontré les opérateurs. Ils n’ont pas fermé la porte à la discussion ». Il y a quelques années, des compteurs avaient permis de mesurer la fréquentation sur les deux sites. 5 000 à 6 000 personnes se déplacent sur chaque site. « La fermeture a mis en évidence l'impact pour les professionnels et les hébergeurs. Il y a un tourisme de via ferrata. Pour autant, est-ce uniquement à la com’com d’investir 200 000 euros et de financer la maintenance ? On étudie aussi la possibilité de réduire le nombre ou la longueur des quatre itinéraires pour diminuer la facture ».
Une table ronde est programmée cet automne entre la com’com et les opérateurs pour engager une réflexion sur une gestion partenariale.
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