Si elle n’a malheureusement pas été retenue pour poursuivre l’aventure The Voice, Lou Beurier n’oubliera pas cette expérience alors qu’elle s’apprête à sortir un album pour l’été avec plusieurs concerts déjà programmés.
À 17 ans, elle a déjà acquis une solide expérience de la scène et des plateaux T.V. “J’ai participé à l’émission de Nagui “N’oubliez pas les paroles” quand j’avais 13 ans et j’ai fait plusieurs tentatives à The Voice Kid. C’est d’ailleurs les producteurs de cette émission qui m’ont proposé de participer à The Voice”, explique Lou Beurier bien consciente de la chance qu’elle a eue de pouvoir côtoyer le gratin des concours de chant. “J’ai joué dans la cour des grands !”
L’occasion de découvrir les coulisses d’une aventure exigeante à tout point de vue. 60 000 candidats sont inscrits. Il n’en reste plus qu’une centaine pour les auditions à l’aveugle, ce qui suppose de passer 6 tours de sélection préalables. “Ils nous demandent une liste de 40 chansons avec nos coups de coeur. Il en reste six, en français ou en anglais, qu’on travaille avec un coach de l’émission. Cinq sont présentées devant le producteur. Il nous conseille de garder la chanson qui lui semble la plus appropriée. C’est peut-être là mon seul regret. J’ai chanté “Flowers” de Miley Cyrus mais ce n’était pas forcément celle qui me plaisait le plus. J’aurais dû m’imposer davantage car ce n’est pas une chanson facile à s’approprier.”
L’enregistrement de l’émission diffusée le 16 mars a eu lieu en novembre. Une semaine avant le jour J, Lou et ses parents qui l’ont accompagné systématiquement se sont rendus à Paris pour une répétition générale en salle vide. “Je préfère quand la salle est pleine.” Lou n’a pas semblé souffrir du stress. Elle s’est engagée avec l’envie de donner le meilleur de soi-même et profiter un maximum de ce qui lui arrivait. “Je suis parfois plus angoissée à l’école” avoue-t-elle.
À la différence de Voice Kids qui prend en compte le calendrier scolaire, The Voice s’adresse à des artistes de plus de 16 ans qui ne sont plus tributaires de l’école obligatoire. La chanteuse de Doubs aura finalement raté 60 heures de cours qu’elle s’est aussitôt empressée de rattraper sur son temps libre ou pendant ses voyages à Paris. Si elle a plutôt bien chanté, il lui manquait cette touche personnelle dans l’interprétation qui fait toute la différence. “C’est une critique très positive. Je connais mes points d’amélioration. Je pense que je retenterai un jour ma chance mais je saurai m’imposer dans le choix de la chanson et j’aurai gagné en maturité. The Voice permet aussi de gagner en visibilité” poursuit celle qui aurait choisi de continuer l’aventure avec Mika.
La vie continue après The Voice. La suite, pour Lou Beurier, c’est de continuer à travailler sur un prochain album qui s’intitulera “Jalousie” et qui sortira sur les plateformes Youtube, Spotify… au début de l’été. “J’ai travaillé avec Mike Fahrni, producteur-compositeur. Je lui fournis les textes.” Le clip qui accompagne l’album est déjà visible sur Hasbro Production depuis le 22 mars. Lou Beurier cherche encore les musiciens qui l’accompagneront en tournée estivale.
Le goût de la musique, elle le doit à l’un de ses instituteurs qui jouait de la guitare en classe de maternelle. “J’ai ensuite appris à jouer de cet instrument à l’école de musique de Doubs.” Elle s’initie aussi au chant. Premiers concerts, premières premières parties, premiers concours… Lou a la chance d’être soutenue à 100 % par ses parents qui l’accompagnent partout.
Aujourd’hui scolarisée en classe de 1ère au lycée Xavier-Marmier en spécialité littéraire, la bonne élève se projette dans des études de droit et tentera d’être avocate si elle ne vit pas de la chanson. Jeune lycéenne bien dans ses baskets, elle aime sortir avec ses potes, faire du sport et elle suit des cours de chant à raison d’une séance d’une heure par semaine. Ses chanteurs préférés : Stromaé, Lomepal, Amy Winehouse. “Mon style, c’est un mélange pop, blues, jazz.”
Lou Beurier n’est jamais aussi efficace pour écrire que quand elle est contrariée, énervée, mal dans sa peau. “Je suis peu inspirée quand tout va bien !” confie-t-elle.
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