Moins médiatisée que les Restos du coeur, l’association maîchoise propose à prix fortement réduit des produits principalement fournis par la Banque alimentaire.

«Nous faisons partie du réseau des épiceries solidaires et même si nous sommes indépendants au niveau du fonctionnement, nous détenons une habilitation nationale et régionale qui nous contraint à respecter un cahier des charges», déclare Gérard Mauvais, président historique. La distribution alimentaire est strictement contrôlée avec des règlements drastiques pour tout le tissu associatif impliqué.

Gérard Mauvais, président du “Petit Cabas”, entouré de Catherine, Brigitte et Hélène lors d’une distribution du mardi après-midi

Une vingtaine de bénévoles assure la gestion de l’activité. «Une équipe est dédiée à l’approvisionnement en produits frais et au réassort du magasin le lundi. Elle se rend une semaine sur deux à la Banque alimentaire à Montbéliard grâce au véhicule prêté par le Centre Intercommunal d’Action Sociale», précise-t-il. Une fois par mois, l’association reçoit une livraison d’épicerie sèche (conserves, féculents, gâteaux…). «Depuis le mois d’octobre, nous bénéficions également d’une ramasse de produits frais de Carrefour Market qui nous permet d’élargir notre offre», poursuit-il. Le mardi après-midi, une seconde équipe se dédie à la distribution.

Les 17 bénéficiaires actuels sont recommandés par les assistantes sociales de toutes les institutions actives du plateau de Maîche. Sans emploi, en arrêt maladie ou parents seuls avec des enfants à charge, beaucoup d’entre eux bénéficient du R.S.A. (Revenu de Solidarité Active). Ils sont accueillis au local de la Rasse à Maîche où, en attendant leur tour, ils prennent un café en commun. «Les nouveaux arrivants sont souvent très gênés d’être là et ont parfois du mal à s’intégrer», constate M. Mauvais. «Les gens sont sympas. Ça nous permet aussi de discuter entre nous et d’échanger sur nos situations respectives», confie une bénéficiaire.

Publicité - Boostez vos ventes grâce aux bons cadeaux ckdo.pro

Quand l’heure de la distribution sonne, un bénévole accompagne un allocataire et ils parcourent ensemble les différents rayons : produits congelés, plats frais, laitages et fromages, conserves, pâtes et riz et enfin les desserts et autres douceurs. La spécificité du Petit Cabas, c’est que chaque chose a un prix. Tous les produits sont vendus à 10 % de leur valeur affichée en magasin. Chacun a ainsi conscience de ce qu’il acquiert et peut faire des arbitrages en fonction de son budget disponible. «L’épicerie solidaire m’aide énormément et me permet d’acheter très peu à côté», confie une dame. «Bien souvent, on trouve des produits qu’on ne connaît pas ou qu’on n’a pas l’habitude d’acheter et cela nous force à apprendre à cuisiner de nouvelles recettes. J’apprécie aussi de trouver des produits frais que je ne pourrais pas me permettre d’acheter autrement», ajoute un bénéficiaire. «Comme dans toutes les associations, on cherche toujours de nouveaux bénévoles permettant d’apporter du sang neuf», conclut Gérard Mauvais.


Cet article vous est proposé par la rédaction du journal C'est à dire, distribué à + de 30 000 exemplaires sur le Haut-Doubs.
Pour devenir annonceur et booster votre visibilité, cliquez sur l'image ci-dessous
Publicité journal C'est à dire