Installé dans l’ancien Crédit Agricole jusqu’au 20 décembre, il propose la vente d’une large collection de séduisants articles et des cours d’initiation à la poterie.

Ce Breton d’origine est un homme de passion. Il a exercé comme photographe de publicité pendant 30 ans en Suisse. Féru de vins fins, il avait repris la cave “Terres et Cépages” à Maîche pendant une dizaine d’années avant de goûter aux joies de la retraite. Fortement impliqué dans la vie locale, il a été le très actif président de “Maîche en vie”, l’association des commerçants de la ville. “Ado, je parcourais les environs de Huelgoat en racontant aux touristes des légendes bretonnes. Tous les jours, j’avais l’occasion de saluer un potier et je me suis juré de me lancer un jour dans cet artisanat”, se remémore Philippe. “La culture de la poterie et de la céramique est peu développée en Franche-Comté par rapport à la Bretagne ou en Alsace, La Mecque de cet artisanat. Nous sommes peu nombreux à pratiquer cette spécialité”, regrette-t-il.

Philippe Argouac’h dans son magasin éphémère (ancien Crédit Agricole de Maîche).

En autodidacte, il y consacre désormais la majeure partie de son temps depuis deux ans et demi. “Je travaille uniquement le grès, facile à manipuler et qui permet aussi la réalisation de sculptures”, poursuit-il. Le biscuit, l’objet brut issu du tour ou réalisé à la main, subit une première cuisson à $980\ ^{\circ}\text{C}$ dans un four électrique durant 10 heures. Puis vient la phase du décor émaillé qui nécessite une seconde chauffe de 15 heures à $1\ 260\ ^{\circ}\text{C}$. “On est bien sûr loin de la méthode traditionnelle japonaise au feu de bois qui demande une semaine de cuisson”, concède Philippe.

Le four électrique permet d’obtenir des couleurs plus vives mais son utilisation doit toujours être optimisée au vu des coûts actuels de l’énergie. Ces charges importantes justifient amplement les prix de vente de ses productions. Il déplore d’ailleurs le nivellement par le bas créé par les sites de commerce en ligne qui mettent à mal le petit commerce et l’artisanat local.

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Son atelier est situé au 31, rue de Saint-Hippolyte et il y a aménagé une salle d’exposition accessible à ses clients sur rendez-vous. C’est à cette adresse qu’il propose des stages d’initiation. “Chaque participant peut ainsi tourner une pièce, s’il y parvient, car ce n’est pas évident. Il faut ensuite trois semaines de séchage avant la cuisson et la décoration de la création”, ajoute-t-il.

Son carnet de croquis l’accompagne en permanence et regorge d’idées nouvelles d’objets à réaliser, même s’il avoue parfois souffrir du syndrome de la page blanche. “Je ne m’interdis rien et je penche plutôt pour des objets plus décoratifs qu’utilitaires. Chacune de mes pièces est unique”, précise-t-il. Sa fille Maëlle s’occupe de la communication sur les réseaux sociaux (Art-Terre Philippe Argouac’h), produisant vidéos, textes et musique qui mettent en valeur ses productions. “J’ai toujours fait de mes passions mes métiers. Même en retraite, je ne peux pas m’arrêter, je dois créer des choses”, admet Philippe Argouac’h.

Publipresse, agence de communication globale

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