L’esplanade au sommet du Morond s’est embelli de nouveaux aménagements : table d’orientation, bac à sable, buvette, jeux. Une nouvelle destination à découvrir qui augure déjà du visage de Métabief Montagnes du Jura dans quelques saisons.
En débarquant du télésiège débrayable par beau temps, c’est toujours l’extase de découvrir ce superbe panorama de plus de 200 km de large sur la chaîne alpine. S’il semble facile d’identifier le Mont-Blanc, c’est moins évident de mettre un nom sur ses voisins. Le problème est désormais réglé avec l’installation d’une table panoramique identifiant la plupart des sommets. Il y a même un spot photo qui permet d’immortaliser la scène en posant devant l’objectif. On n’arrête pas le progrès.
Du point de vue, on distingue le plus modeste Mont d’Or, point culminant du département du Doubs à 1 463 m. Et ses copains helvétiques du Suchet, Chasseron, Aiguilles de Baulmes, Mont Tendre, les forêts jurassiennes avec ses îlots gris de bois scolytés, le lac Saint-Point. De quoi en prendre plein les mirettes. En pleine canicule, le Morond peut devenir une destination fraîcheur bienvenue avec des transats propices à la sieste, la méditation ou à la contemplation. Les enfants trouveront leur bonheur dans le grand bac à sable ou sur l’aire de jeux en bois. Les amateurs de pétanque viendront taquiner le cochonnet sur le terrain de boule. Sans oublier, le comptoir du Morond, la buvette qui désaltère et fait la promotion des savoir-faire locaux : bières, limonades, sirops, cola, gâteaux, fromages, charcuterie… Pourquoi aller chercher ailleurs quand on a tout sur place ?
Ces équipements sont là pour donner un signal, envoyer un message. Ce n’est plus une transition mais carrément une transformation en station de montagne. Jusqu’à présent on parlait de Métabief comme une station de ski qui se diversifie. On est maintenant au stade d’une station très diversifiée qui propose plein d’activités y compris le ski, annonce Guillaume Thériot, le nouveau directeur de la station Métabief Montagnes du Jura. L’homme qui devra concrétiser la transformation de la station telle que l’a imaginé son président Philippe Alpy avec tous les autres élus et administrateurs du Syndicat mixte du Mont d’Or.
Ces aménagements contredisent l’image d’une station sur le déclin mais illustre l’engagement dans un processus destiné à accueillir une clientèle variée sur des périodes de plus en plus longues. D’autres équipements beaucoup plus ambitieux devraient sortir de terre dans les années à venir comme ce projet de restaurant panoramique à l’étude avec la commune de Métabief. On va poursuivre cette politique de petits aménagements légers sur plusieurs saisons. Par petites briques. Un programme d’animations est déjà prévu pour cet été avec des soirées-concerts, des tournois de pétanque. On ajustera l’ouverture du télésiège aux horaires des animations.
Autre anecdote assez révélatrice, la réserve collinaire sert aussi à alimenter les abreuvoirs des troupeaux de montbéliardes qui passent l’été sur les pistes de la station. On est là pour ne pas opposer les usages, les pratiques, réconcilier les publics entre les locaux et les vacanciers.
