La Ville de Morteau avec le soutien du C.R.O.U.S. a décidé de renouveler une bonne partie du mobilier et de la décoration dans ce dispositif qui offre une solution d’hébergement à prix “raisonnable” à quatre étudiants
La problématique du logement étudiant sur Morteau est devenue un vrai enjeu de territoire au cours de ce mandat. « L’offre post-Bac au lycée Edgar-Faure s’est beaucoup étoffée depuis quelques années avec l’ouverture de nouvelles formations diplômantes en bijouterie, joaillerie et horlogerie. Après le Bac, les étudiants n’ont plus accès à l’internat du lycée qui est déjà complet. Morteau n’étant pas une ville étudiante, il n’existait pas une offre de logements adaptée à ce public. À cela s’ajoutent les effets conjoncturels de l’envolée du prix des loyers sur l’ensemble de la bande frontalière », resitue Martial Bournel-Bosson, conseiller municipal délégué à la Jeunesse et à la communication.

Inauguré en 2005, le Carré Étudiants permet l’accueil de quatre jeunes au sein d’une maison composée d’espaces communs tels que la salle à manger, le salon, la buanderie. « Ils ont même aménagé un petit atelier d’horlogerie au rez-de-chaussée. Les quatre chambres se situent à l’étage », détaille Maud le Calvé, chargée de projet au C.C.A.S. de Morteau.
L’attribution de ces logements prend en compte plusieurs critères : revenus, origine géographique, situation sociale… Les étudiants restent en moyenne trois ans et un logement se libère chaque année. « On reçoit une dizaine de candidatures par an. »

Propriété communale, cette maison étudiante a déjà fait l’objet de petits rafraîchissements et de renouvellements ponctuels du mobilier. « Il n’y a jamais eu d’opération coordonnée. On a tenu à associer les étudiants dans ce projet de renouvellement. Ils ont apporté leurs idées. Ils étaient ravis d’être pris en considération. » Le mobilier - literie, tables, chaises, salon - et l’électroménager ont été entièrement renouvelés. La Ville de Morteau a sollicité l’entreprise Péquignet pour trouver des idées de décoration en lien avec l’histoire horlogère. Cela s’est concrétisé avec l’installation de grandes affiches. Ce rééquipement représente un budget de 10 000 euros partagé pour moitié entre la commune et le C.R.O.U.S.

Est-il prévu de créer d’autres dispositifs similaires ? « La municipalité actuelle n’a pas pour vocation de gérer un parc locatif, ce qui n’empêche pas de travailler sur des solutions en lien avec des bailleurs sociaux, des agences immobilières ou encore des propriétaires privés. Cette collaboration avec les bailleurs a permis par exemple de proposer deux logements permettant d’accueillir six étudiants. On peut aussi évoquer le cas de cette personne âgée qui accueille chez elle un étudiant parisien. On cherche à développer ce type d’action », répond Martial Bournel-Bosson. L’élu évoque aussi l’application Petites Annonces, cette plateforme où les propriétaires peuvent mettre en ligne des offres de locations et où les étudiants déposent leurs demandes. « Actuellement toutes les demandes ont été validées. Il reste une dizaine d’offres disponibles. »
À signaler aussi le projet porté par Néolia et la Ville de Morteau concernant la construction d’une résidence de 29 logements à loyers modérés destinés aux étudiants et jeunes actifs. « Ce projet se situe rue de la Côte. Le chantier sera lancé en 2026 pour une livraison en 2027. »
