Le maire de Morteau Cédric co-dirige le collectif “Territoire d’industrie” qui regroupe acteurs de l’industrie et élus locaux du Grand Besançon à la frontière suisse. Il croit au potentiel du secteur.

C’est à dire : Ce dispositif innovant regroupe industriels et élus. Il a été créé il y a plus d’un an. Est-ce qu’il s’avère pertinent ?
Cédric Bôle :
On espère toujours avoir une baguette magique pour faire avancer les choses, mais c’est toujours plus long que ce qu’on souhaite. La grande originalité de ce dispositif est qu’il met autour de la même table les acteurs de l’industrie et les élus locaux sur des sujets aussi importants que l’attractivité de notre territoire, les questions de formation, de foncier, de transition écologique, etc. Et ces échanges sont très productifs, ils ont déjà fait émerger de belles idées qu’il faut décliner en actions. Le tout sera de les faire remonter ensuite à l’échelon national pour que nous soyons entendus, c’est là notre rôle d’élus.

Cédric Bôle, le maire de Morteau, (à droite), co-anime le réseau “Territoire d’industrie luxe et précision du Doubs”.

Càd : La réindustrialisation de la France n’est pas une utopie ?
C.B. :
Notre secteur a un A.D.N. industriel et il le conserve. L’installation récente de nouvelles entreprises comme F.M. Industries à Chaquemont qui prévoit la création de 300 emplois en est une nouvelle illustration. Bien sûr des sujets nationaux comme la fiscalité, le Z.A.N., la tendance à vouloir toujours taxer plus, tout cela ne contribue pas à dynamiser l’industrie en France en ce moment. Malgré tout, notre territoire a décidé de se prendre en main à travers des initiatives qui permettent de donner des signes positifs, comme les journées de l’industrie que l’on a initiées ici, les forums des métiers qui seront bientôt déclinés sur les 6 E.P.C.I. du dispositif, le travail de mise en relation que l’on a commencé à faire entre les universités et les entreprises, etc. Autant d’actions concrètes qui contribuent à renforcer le tissu industriel et les coopérations.

Càd : Les préoccupations locales de notre territoire sont-elles entendues à Paris ?
C.B. :
Il faudra à ce sujet qu’on ait un temps d’échanges avec nos parlementaires pour qu’à Paris on comprenne que des initiatives peuvent venir des territoires, mais avant cela, il fallait que l’on crée ce sentiment d’appartenance avec ce réseau d’industriels qui sont des acteurs clés de ce territoire. Entre Besançon et la Suisse voisine en passant par le Haut-Doubs, nous avons un des territoires industriels au savoir-faire parmi les plus riches d’Europe. Nous sommes sur un territoire d’exception qu’il faut impérativement continuer à valoriser et à défendre. C’est bien le but de ce collectif.

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