Passionné d’aéronautique et de vol, Didier Morel, professeur au lycée Edgar-Faure, anime depuis la rentrée une formation pour des élèves de Seconde afin de préparer le Brevet d’initiation aéronautique. Jusqu’ici, les élèves intéressés devaient aller à Pontarlier pour se préparer à ce diplôme national

Il y avait comme un trou d’air sur Morteau, lorsqu’il était question de la préparation du B.I.A., Brevet d’initiation aéronautique. Didier Morel, professeur de sciences et techniques au lycée Faure, en a fait l’expérience lorsque son fils adolescent a souhaité plancher sur ce diplôme national. “Il n’y avait rien sur Morteau, il devait aller à Pontarlier”, resitue Didier Morel. En pilote chevronné de deltaplane, parapente, planeur, depuis plus de trente ans, ce dernier a donc évité le trou d’air à son fils en le préparant au B.I.A. C’est là que l’idée lui est venue d’officialiser une formation dans l’établissement où il enseigne.

Didier Morel, passionné de vol et d’aéronautique, a initié cette formation pour préparer le brevet d’initiation aéronautique

Malgré quelques turbulences, la formation est ouverte depuis cette rentrée au lycée Faure, pour 15 élèves de seconde au maximum. Volontaires puisque les deux heures hebdomadaires - calées cette année, le vendredi de 16 heures à 17 h 30 - sont prises sur le temps libre des élèves. “Certains ont déjà une vraie culture de l’aérospatiale, il y a un enthousiasme. J’ai des élèves qui viennent dans la salle sur leur temps libre, en plus de la formation, pour étudier”, souligne Didier Morel.

Il faut dire que le B.I.A., s’il est accessible aux dires du professeur, nécessite un programme ambitieux : étude des aéronefs et engins spatiaux, aérodynamique, aérostatique et dynamique de vol, météorologie et aérologie, navigation, réglementation et sécurité des vols, histoire et culture de l’aéronautique et du spatial, et en option, anglais aéronautique. L’objectif de cette formation est donc, pour les élèves, d’obtenir ce diplôme national, reconnu par des écoles post-Bacs. “Obtenir ce diplôme montre une motivation, ça peut aider pour intégrer des écoles post-Bacs”, observe Didier Morel.

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La formation peut aussi être un levier pour attirer les élèves, et notamment les filles, dans les filières scientifiques et techniques. Pour les inspirer, Didier Morel a mis en place un réseau de référents qui apportent leur témoignage et incarnent la diversité des métiers de l’aéronautique et l'aérospatial : une pilote de montgolfière, un pilote de ligne, un pilote d’hélicoptère du C.H.U., un mécanicien, une entreprise d’U.L.M. électrique, l’école d’aviation Domergue ou encore une entreprise spécialisée dans la tribofinition de pièces. “Voler, ce n’est pas que technique, il y a un côté poétique, rêverie”, poursuit Didier Morel qui applique comme mantra dans sa formation : low-cost, low-tech et astuce et poésie. Lors d’un cours début novembre, les élèves ont compris comment fonctionne un engin de vol à partir d’avions de papier. “On peut résoudre des problèmes aéronautiques comme le feraient Airbus ou Dassault à partir d’avions de papier”, explique l’enseignant.

De la même manière, plusieurs projets sont portés par les élèves, ce qui les responsabilise et les rend acteurs de leur apprentissage. Ils fabriquent ainsi des petits avions grâce à une imprimante 3D. Ils doivent dessiner les pièces sur l’ordinateur, programmer la découpe laser, etc. L’un doit réaliser un tableau des nuages grâce à la modélisation par conception assistée par ordinateur, l’autre organise une compétition d’avions en papier. Autant de compétences acquises qui leur permettront de prendre leur envol à l’avenir dans la vie active.

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