Arrivée à la rentrée scolaire en tant que nouvelle principale du collège Jean-Claude Bouquet, Isabelle Ménage revient sur la rentrée dans l’établissement. Et notamment les effectifs qui sont plus que stables.
Elle arrive tout droit de l’Académie de Versailles après y avoir enseigné plus de 16 ans l’anglais. Pour autant, la ville de Morteau n’est pas un terrain inconnu pour Isabelle Ménage, familière de la région Bourgogne-Franche-Comté. Depuis la rentrée, elle a pris le poste de principale du collège Jean-Claude Bouquet.

Si la configuration bi-site (un à Morteau, l’autre à Villers-le-Lac) ne lui pose pas de problème, elle avoue tout de même que c’est énergivore. D’autant plus que pour cette rentrée dans le Val de Morteau, les effectifs sont très stables (contrairement au reste de l’Académie de Besançon, voir ci-contre) avec un pic d’inscriptions en 6ème non prévues donc non anticipées pendant l’été. La raison : une grosse arrivée de familles sur le Val de Morteau. “Nous avons cinq classes de 6ème qui sont chargées, effectivement, souligne Isabelle Ménage. Nous avons 10 élèves dans le dispositif U.L.I.S., soit deux par classes. Avec leur A.E.S.H., ça fait plus de monde. On travaille beaucoup l’inclusion.”
Le collège public a également vu des inscriptions en 3ème de retour du privé. Annoncée comme une nouveauté par le rectorat, l’équipe pédagogique a mis en place une stratégie de réussite pour les élèves de 3ème. “Ici, on a choisi de cibler des élèves en difficulté mais pas complètement en perdition. On va travailler l’estime de soi, la confiance en soi, le sens de l’école… pour essayer de les sortir de cette spirale négative, explique la principale. Il y a un autre pendant avec des élèves présentant des difficultés qui les handicapent pour l’orientation. On va faire de la remédiation, revenir sur des choses basiques dans les apprentissages, on travaille la méthodologie pour être plus autonome.”

Ces groupes travaillent sur leur pause méridienne tout au long de l’année, impliquant du temps libre plus raccourci. Pour l’heure, 10 élèves par groupe ont été choisis sur la base du volontariat, avec 7 intervenants. “On a pris la liberté de faire évoluer les groupes dans le temps, reprend Isabelle Ménage. Mais concernant l’estime de soi, beaucoup de collégiens pourraient profiter de ces groupes. Les problèmes d’image de soi, de peur du changement, de l’échec, de la réussite, c’est universel.” Cet axe trouve son écho dans les protocoles sur la santé mentale, là aussi annoncé par le rectorat. “La santé mentale est un problème qui préoccupe réellement le monde enseignant. Ce n’est pas anodin cet atelier autour de l’estime de soi”, observe la principale. Heureuse d’évoluer dans deux bâtiments rénovés il y a peu, Isabelle Ménage relève toutefois que l’internat, qui compte une vingtaine d'élèves, mériterait un coup de fraîcheur. En tout, le collège compte 885 élèves dont 55 en S.E.G.P.A. 250 élèves sont installés à Villers-le-Lac.