Seuls deux maires sortants, ceux de Grand’Combe-Châteleu et de Morteau, brigueraient un nouveau mandat, les six autres arrêteraient. À Morteau, trois listes pourraient s’affronter

Le maire sortant de Morteau, ce n’est pas trahir un secret que de l’annoncer, souhaite repartir pour un nouveau mandat à la tête de la commune, il devrait l’annoncer officiellement d’ici un mois. De son côté, Christelle Vuillemin la maire de Grand’Combe-Châteleu pourrait elle aussi briguer un second mandat à la tête des Beugnons. Pour le reste, les électeurs des six autres communes de la C.C.V.M. devraient avoir un ou une nouvelle maire au soir des 15 ou 22 mars prochains.

Aux Fins, après avoir assez longuement hésité, Élisabeth Redoutey a finalement choisi de ne pas briguer de second mandat. « J’avais en effet dit en 2020 que je ne ferais qu’un mandat. Je me tiens à cette parole, je ne me représenterai pas » annonce-t-elle, estimant avoir bien fait le travail pour laquelle son équipe avait été élue. À l’autre bout du Val, aux Gras, Bernard Jacquet qui n’a également fait qu’un mandat ne rempilera pas non plus (voir également notre article en page 24). Même chose à Villers-le-Lac où Dominique Mollier maire depuis 2014 a annoncé son retrait après deux mandats de maire. Le scénario est identique à Montlebon, où Catherine Rognon, également après deux mandats à la tête de sa commune, a finalement décidé de passer la main. Au Bélieu, Jean-Noël Cuenot devrait faire de même après trois mandats. Il est maire du village depuis 2008. Aux Combes enfin, la décision d’arrêter est également celle du maire Jean-Louis Mougin qui avait pris la succession d’André Pichot aux précédentes élections de 2020.

Cédric Bôle, à la tête du conseil municipal de Morteau depuis 2017, devrait préciser ses intentions et ses grandes orientations d’ici un mois en vue des prochaines municipales.

À Morteau, si la décision de Cédric Bôle - il est maire depuis 2017 où il avait pris la suite d’Annie Genevard, puis réélu en 2020 - de briguer un nouveau mandat est assurée, la surprise vient plutôt de la configuration du prochain scrutin au cours duquel le maire sortant devra peut-être affronter deux listes concurrentes, chose inédite dans la cité horlogère et pour lui qui n’avait eu aucune concurrence en 2020. Ancien élu mortuacien porte-drapeau de la gauche locale, Claude Faivre annonce travailler à la constitution d’une liste tout en précisant qu’il n’en sera pas la tête. « On essaie en effet de constituer une liste, on espère y parvenir, des réunions sont en cours, d’autres sont programmées. Le but est bien de parvenir à constituer une liste pour mars prochain » dit-il. Pour cela, il a lancé avec d’autres citoyens un collectif baptisé « Morteau en commun ». « L’absence d’opposition au conseil municipal de notre ville ne peut ni ne doit durer argumente-t-il. Notre A.D.N. à nous, c’est la justice sociale, la justice environnementale, la solidarité, l’entraide et l’engagement citoyen. Ces valeurs nous constituent, nous distinguent et nous engagent. Depuis trop longtemps, de maire en maire, le cap reste le même : le bateau mortuacien penche dangereusement à droite. Il est temps de changer de cap… C’est même une urgence pour une partie de la population qui peine à vivre dans une ville où tout est hors de prix. La mixité sociale et culturelle de notre ville s’affirme. Elle doit être prise en compte pour que chacun et chacune se sente chez soi. Nous rêvons d’une ville où les gens se parlent, s’enrichissent de leurs différences, s’intègrent sans se renier » développe ce nouveau collectif en appelant les bonnes volontés à le rejoindre.

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Mais la principale surprise à Morteau vient d’un autre candidat potentiel, Pierre Melot-Cupillard, qui devrait dévoiler plus largement ses intentions début décembre. Ce Mortuacien à qui pourtant Cédric Bôle avait proposé d’intégrer sa future liste avoue quelques points de désaccord avec le maire sortant et se dit légitime à proposer une autre offre, en dehors de toute démarche partisane. Cet ancien adhérent L.R. a justement quitté le parti en désaccord avec ses orientations suite à l’affaire Fillon. « Ma démarche se situe justement en dehors des partis, je compte bien rassembler des femmes et des hommes de toute sensibilité, sans que ces candidats s’engagent pour leur intérêt personnel » avance-t-il en laissant entendre que la tête de cette future liste sera sans doute une jeune femme de moins de 30 ans. Pierre Melot-Cupillard se dit aussi en rupture avec l’action d’Annie Genevard et souhaite que la liste qu’il est en train de finaliser apporte « un souffle nouveau à Morteau ».


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