Après une petite période de diète avec le parti Les Républicains, Denis Leroux a décidé de rejoindre à nouveau sa famille politique mais avec un objectif clair : mieux prendre en compte les préoccupations des habitants du territoire. Interview.

C’est à dire : Vous aviez quitté les L.R. au moment où Éric Ciotti, que vous accusiez de dérive droitiste, avait tenté de garder la main sur le parti. Vous y revenez quelques mois plus tard. Pour quelle raison ?
Denis Leroux
: Oui, je reviens au bercail ! (rires). Je n’avais pas toléré en effet que nos instances nationales et même locales avec le secrétaire départemental Matthieu Bloch aient "fricoté" avec Éric Ciotti et le R.N. et j’en voulais un peu aux instances de ne pas suffisamment clarifier leur position par rapport à cette dérive. Je suis revenu au sein des L.R. au moment de la campagne de l’élection interne entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau car, même si je ne partage pas toutes les idées de Bruno Retailleau, son discours consistant à nous appeler à retrousser nos manches et à repartir du terrain pour faire remonter les idées m’a bien plu.

Un temps en froid avec sa famille politique, Denis Leroux s’investit à nouveau au sein des L.R. où il compte jouer un rôle majeur dans le Haut-Doubs notamment.

Càd : Vous comptez donc jouer un rôle important dans les échéances politiques à venir ?
D.L
. : Je veux en effet travailler à ce que ce parti soit capable de retrouver ses bases qu’on a perdues (les agriculteurs, les professions libérales, le monde de l’entreprise notamment) et localement, à réunir tous ces acteurs locaux, élus ou non élus, pour travailler depuis la base à ce que devront être des propositions constructives pour bâtir les prochaines années. Les élus locaux et le monde socio-économique local ont sans doute des choses à dire, je veux qu’on les entende, sur le terrain. Le nombre d’adhérents à L.R. a doublé avec l’élection de Bruno Retailleau, les sympathisants attendent cette fois qu’on travaille et je souhaite clairement redire ma disponibilité pour travailler localement sur ces attentes de nos concitoyens. Et je veux prendre également part au sein du comité départemental des L.R. pour faire remonter les idées du terrain.

Càd : Il manque donc encore les idées ?
D.L.
: Les idées, elles viennent de notre travail sur les territoires. Les questions d’environnement, par exemple, sont essentielles à prendre en compte. Je m’investis sur ces questions depuis plusieurs années au sein du Parc naturel régional du Doubs Horloger. Un grand parti comme les L.R. ne peut plus ignorer ces questions. La question du climat, des transports publics, du logement sont des thématiques essentielles à travailler pour nos territoires. On le fait déjà avec d’autres élus locaux comme Cédric Bôle. Je n’ai pas repris ma carte aux L.R. juste pour prendre ma carte. Si le parti redonne la parole à la base, ça m’ira bien, et il faut qu’il le fasse.

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Càd : Vous avez en vue de prochaines échéances électorales ?
D.R.
: Non, je ne me mets pas dans cette perspective. Après trois mandats de maire de Grand’Combe-des-Bois, je céderai mon fauteuil aux prochaines municipales de mars 2026, il y aura des gens compétents pour prendre la suite. Je veux rester très impliqué dans mon territoire du Haut-Doubs et souhaite y reconstituer une base de réflexion avec les habitants de ce territoire. Pour moi, faire de la politique, c’est cela que ça doit signifier : redonner la parole aux territoires.

Càd : Certains vous verraient tout de même faire un bon président du Conseil départemental du Doubs…
D.R.
: Cette question ne se pose pas actuellement. Je n’ai jamais caché à Christine Bouquin mon intérêt pour ce genre de responsabilité, mais je reste très loyal vis-à-vis d’elle dont le mandat court jusqu’en 2028, et elle fait un travail formidable avec les territoires. Nous avons donc encore le temps de nous poser cette question !