Discret successeur de Patrick Colle à la tête du ciné-club Jacques-Becker, ce Tourangeau venu s’installer dans le Haut-Doubs en 2012 veut s’investir avec tous les acteurs locaux au service du rayonnement culturel de Pontarlier.
Alors que le ciné-club organise son prochain festival Cinéopen du 13 au 26 octobre, Jean-François Marcesche apprécierait volontiers de saupoudrer l’événement de quelques paillettes. “On pourrait par exemple mettre un éclairage de circonstance à l’entrée du théâtre Blier et pourquoi pas installer un tapis rouge. C’est une façon de valoriser l’événement et d’insuffler l’esprit festival dans Pontarlier. Cela aurait aussi un impact visible au niveau du rayonnement culturel.”
S’il ne tient surtout pas à se comparer à ses prédécesseurs Pierre Blondeau ou Patrick Colle, le nouveau président est prêt à s’engager dans le challenge de la communication, et de la promotion de ce formidable outil d’émancipation culturelle qu’est le ciné-club Jacques-Becker. “Je souhaite développer l’aspect festival sur Pontarlier. Personnellement, je suis un peu choqué qu’on mette autant d’argent dans le sport à Pontarlier alors qu’on pourrait investir davantage dans la culture.”
Originaire de Touraine, Jean-François Marcesche, 65 ans, a un parcours assez atypique autour de la culture et du marketing. Avec comme seul diplôme un C.A.P. en mécanique, il a préféré valoriser professionnellement son appétence pour la culture. “Dans les années quatre-vingt, je suis entré comme bénévole puis salarié et finalement directeur de l’association Cinéoff qui est spécialisée dans la diffusion cinématographique en Touraine.”
Passionné dans tout ce qu’il entreprend, ce travail l’a conduit à s’investir dans différents festivals et notamment dans la programmation des “Nuits du cinéma dans les monuments historiques.” “J’ai baigné pendant 20 ans dans cet univers.” Sa curiosité technique, humaine et sociale va l’orienter ensuite dans un tout autre secteur d’activité, à savoir le monde du café où il exercera pendant 20 ans en France et en Suisse. Raison pour laquelle il viendra vivre dans le Haut-Doubs. “Au départ, j’étais technicien en machine à café puis j’ai évolué vers la formation et des fonctions commerciales”, explique le jeune retraité.
Arrivé dans le Haut-Doubs en 2012, il vit d’abord à Ville-du-Pont. “J’étais alors plus tourné sur Morteau et c’est en déménageant à Montperreux que je me suis mis à fréquenter plus assidûment le ciné-club. J’avoue que j’ai été agréablement surpris par la qualité de la programmation et la qualité de la présentation des films. Un ciné-club avec une telle fréquentation, c’est assez exceptionnel.”
Aussi, quand Patrick Colle fait part des difficultés de l'association et notamment dans le recrutement de nouveaux adhérents, Jean-François Marcesche décide de s’engager. Élu président, il se donne pour mission de remettre à niveau l’équilibre financier de l’association. “C’est un travail qui sera mené avec le bureau et Amandine, la salariée du ciné-club. À partir de là, on pourra développer la communication, le sponsoring ou le mécénat. Je souhaite inscrire ce festival dans la continuité. C’est important de travailler de façon collective aussi bien en interne qu’avec d’autres associations comme la Sarbacane, ou le multiplexe Olympia. Plus il y aura du cinéma, plus il y aura des spectateurs.” Très éclectique dans ses goûts culturels, il apprécie tout particulièrement voir le premier film d’un réalisateur. “J’adore être surpris et qu’on ne parle pas de l’inconfort de la salle en sortant d’une projection car c’est aussi le signe d’un bon film !”
Bio express
- Originaire de Touraine
- Il a 65 ans
- Père de trois filles et grand-père de deux petites-filles
- Retraité, il est passionné de culture sous toutesses formes
Abonnez-vous en ligne en quelques clics
