Soucieuse de redonner le goût de la pêche aux plus jeunes, la société de la Truite pontissalienne et du lac Saint-Point vient d’ouvrir un parcours enfant en plein centre-ville de Pontarlier
Les enfants pêcheurs – ils sont 127 à avoir pris leurs cartes cette année à la Truite pontissalienne – s’en donnent à cœur joie un jour après l’opération d’empoissonnage effectuée comme d’habitude quelques semaines après l’ouverture. Histoire de ferrer durablement l’effectif de la société de pêche. “C’est trop bien”, se réjouit Tao qui n’a pas mis longtemps à sortir de l’eau les 4 truites que tout pêcheur a le droit de prélever chaque jour. Son copain Léonce l’a imité. Les deux font la paire quand il s’agit d’aller taquiner la truite. “C’est mon parrain qui m’a appris à pêcher”, explique Léonce. “Moi, c’est mon papi”, précise son compère.

Les deux sont scolarisés dans le même collège. “On pêche toujours ensemble. On vient parfois le soir après l’école ou le week-end. On ne parle que de pêche”, s’enthousiasment les deux copains. De quoi réjouir Matthieu Aubry et Alain Pasteur, deux pêcheurs de la Truite pontissalienne qui viennent régulièrement faire un tour sur ce nouveau parcours réservé aux enfants de moins de 12 ans. “On est là pour leur donner des conseils, leur rappeler au besoin quelques points de réglementation. Jusqu’à présent, tout se passe bien”, constate Alain Pasteur.

Point de vue partagé par Matthieu Aubry qui est à l’initiative de ce parcours de pêche enfant. “On sait que c’est compliqué d‘attirer les jeunes vers la pêche avec la raréfaction du poisson dans nos rivières. On comptabilisait 110 enfants de moins de 12 ans à la Truite pontissalienne en 2023. Il y en a presque une vingtaine en plus. La création de ce parcours contribue sans doute à cet engouement.” Le choix de l’emplacement aussi. Le coin ne manque pas d’attrait. Sur le plan piscicole, ce parcours offre encore des caractéristiques intéressantes. “Il y a du courant, des caches. On trouve encore de la truite sauvage, ce qui s’explique par la confluence toute proche avec le ruisseau des Lavaux où les truites de souche se reproduisent encore”, énumère Matthieu Aubry.
Ce parcours est optimal pour les enfants qui peuvent évoluer en toute sécurité. Les parents qui les accompagnent peuvent se prélasser sur les bancs installés le long du parcours. Ce projet ne résoudra certes pas le problème de la pollution des rivières comtoises mais il sensibilise ces jeunes pêcheurs à la qualité des eaux.