À tout juste 30 ans, le petit-fils de Claude Vermot maire de Villers de 1983 à 1995, annonce sa candidature aux municipales. Issu de la majorité sortante, il souhaite répondre de manière homogène aux besoins de la population à travers cinq pôles identifiés autour de l’éducation, du commerce, de la culture, des sports et des loisirs
Si cette candidature n’avait plus rien d’un secret dans le sérail villérien, Romain Vermot en convient, la surprise vient plutôt de se présenter en compagnie d’une colistière inattendue en la personne de Marguerite Jacquot. Aujourd’hui en retraite, l’ancienne directrice générale des services de la commune de Villers affiche donc sa volonté d’accompagner le jeune candidat. “Je veux apporter de l’expérience. Je sais qu’une collectivité ne se gère pas comme une entreprise”, justifie Marguerite Jacquot. Un appui de choix pour Romain Vermot qui est également accompagné de Pascal Rougnon, élu depuis 2014 aux côtés de Dominique Mollier et 1er adjoint sortant.
“La politique a toujours fait partie de ma vie”, souligne le jeune candidat. Expert en technologie de l’information et directeur de l’innovation au sein de la néobanque Tifo, Romain Vermot est resté très attaché à la commune où il a grandi. C’est ici qu’il s’est engagé dans la vie politique en devenant conseiller municipal et communautaire en 2020. Ses compétences professionnelles ont forcément été mises à crédit pour piloter la transition numérique dans les deux collectivités. En 2023, il a également rejoint le parti Les Républicains étant aujourd’hui délégué de la circonscription du Doubs. Sa candidature s’inscrit logiquement dans la continuité des projets portés par l’équipe de Dominique Mollier en y intégrant la volonté d’apporter une nouvelle dynamique. Une stratégie qui se reflète dans le nom de sa liste “Villers-le-Lac, une dynamique d’avenir. L’expérience d’hier et l’énergie de demain.”
Son projet municipal, il le conçoit à l’image d’une commune où la topographie a façonné un urbanisme dispersé. Plutôt que de concentrer artificiellement les équipements, ce projet propose de renforcer l’attractivité de chaque quartier à travers cinq pôles identifiés. Avec le pôle éducation et administratif, il est prévu de restructurer la mairie, de préserver la bibliothèque et de poursuivre la modernisation des écoles. Le pôle commercial se traduit par la volonté d’attirer de nouveaux commerces de proximité notamment dans les locaux libérés du musée de la montre qui sera transféré à Morteau dans la future Cité des horlogers. Sur le plan culturel, Romain Vermot souhaite faire de la maison des associations le lieu central de la vie associative. Le pôle sportif concentrera aussi des équipements sur le site de la Courpée qui accueille déjà le nouveau terrain synthétique. Ce qui a permis de libérer le terrain de foot de la Griotte qu’il compte bien transformer en parc urbain convivial. Ses ambitions s’étendent aussi à l’échelle communautaire pour mener des actions, des aménagements en faveur de la mobilité, du tourisme, de l’économie et, bien sûr, du numérique. Sans oublier l’agriculture, la vie citoyenne et la transition énergétique. La liste de 29 noms est complète avec des colistiers âgés de 24 à 74 ans. “On la présentera officiellement en fin d’année. On a eu plus de candidats que de places disponibles. La campagne pré-électorale est engagée depuis le 1er septembre. On va gentiment commencer à organiser des réunions publiques et pourquoi pas un débat avec une possible liste d’opposition.”
Piloter à 30 ans une commune de 5 300 habitants ne l’effraie pas. “J’ai déjà une expérience de la vie publique et j’ai la chance d’être entouré par des gens d’expérience. En sachant aussi que la commune dispose d’une situation financière intéressante pour se projeter dans l’avenir” poursuit celui qui bénéficie du soutien d’Annie Genevard.
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