La fusion de ces quatre établissements chapeautée par une direction commune depuis près d’un an sera effective au 1er janvier prochain. Selon la direction du C.H.U., cette fusion se fera sans dommages.

Les deux E.H.P.A.D. d’Avanne-Aveney et de Bellevaux ainsi que le Centre de soins et de réadaptation des Tilleroyes ont perdu leur autonomie et seront officiellement intégrées au C.H.U. Jean-Minjoz au début de l’année prochaine. Après un an d’une sorte de galop d’essai puisque la direction des quatre établissements est déjà commune depuis novembre dernier.

L’idée de cette fusion est de structurer mieux qu’elle ne l’est sur le bassin de Besançon une vraie filière grand âge cohérente et efficace. C’est en tout cas l’esprit de ce projet assumé pleinement par le directeur général du C.H.U. Minjoz Thierry Gamond-Rius qui a poussé pour l’engager. « L’idée et bien d’instaurer une meilleure synergie entre tous ces établissements et une meilleure fluidité des parcours d’avant et d’après hospitalisation » soutient-il. En parallèle de cette fusion sera créée une direction de la politique gérontologique pour aller dans le même sens d’une meilleure collaboration entre ces structures.

Avec la récupération récente de l’Hospitalisation à domicile (H.A.D.), le C.H.U. Minjoz se donne également les armes pour « de bénéficier de toutes les solutions possibles pour éviter de passer par les urgences. »

Thierry Gamond-Rius, directeur général du C.H.U. Minjoz, est déjà à la tête des quatre structures depuis le 1er novembre dernier. Au fond, le futur bâtiment de psychiatrie en cours de construction.

En filigrane de cette opération de fusion, il y a l’espoir de créer une meilleure dynamique de la filière grand âge pour espérer attirer de nouveaux gériatres à Besançon, « grâce à une palette d’activités qui couvre tous les champs de la gériatrie » soutient le directeur général. La collaboration des trois autres établissements avec le pôle de gériatrie du C.H.U. s’est développée dès 2018 au sein d’une fédération médicale inter-hospitalière, désormais renforcée sur le plan administratif et stratégique. « La direction commune permet déjà de rapprocher les pratiques de gestion, de coordonner les projets d’établissement et de mutualiser certaines fonctions support. Elle contribue également à faciliter les parcours des patients entre soins aigus, rééducation et hébergement médicalisé. » La future fusion des quatre établissements donnera naissance à une structure publique unique, à siège bisontin, capable de porter une filière personnes âgées intégrée, cohérente et adaptée aux défis du vieillissement de la population soutient l’hôpital.

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Sur le plan administratif, les directeurs des trois autres établissements ont intégré il y a déjà plusieurs mois l’équipe de direction du C.H.U. Pour les autres - personnel médical comme administratif et technique -, la direction du C.H.U. assure que cette fusion « n’aura aucune incidence. »

Mais comme dans toute opération de ce genre, on marche sur des œufs, la direction a demandé à l’intégralité des agents de ces quatre entités de se positionner « afin de recenser leurs besoins éventuels. » Car bien sûr, à la clé de cette fusion, l’idée est aussi de tendre à la mutualisation d’une partie des services et de générer des économies de fonctionnement « mais uniquement grâce à des départs en retraite » assure M. Gamond-Rius. Entre Avanne et Bellevaux, des mutualisations pourront aussi être décidées. Se pose nécessairement la question de l’avenir de Bellevaux, quai de Strasbourg à Besançon, doté de locaux vieillissants, « et on sait bien qu’avec ou sans fusion, dans 20 ans, Bellevaux ne pourra plus être comme il est aujourd’hui, sa réhabilitation sera inévitable » commente le directeur général.

Les syndicats ont été associés à la démarche de cette opération de fusion. Pour l’instant, et en attendant la date fatidique du 1er janvier 2026, ils ne sont pas encore montés au créneau.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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