Le chantier a été officiellement lancé fin juin. Après plus de 50 ans de suspense, de remous et d’attente, une brigade de gendarmerie sera bien construite à Saône, dans la zone de la Gilleroye. Elle accueillera en 2028 les 18 gendarmes actuellement logés dans la brigade de Tarragnoz à Besançon

On ne pourra plus, désormais, l’appeler l’Arlésienne. À Saône, et sur le plateau, le projet d’implantation d’une gendarmerie verra enfin le jour. C’est sûr, c’est acté. Le chantier est lancé. Un premier ruban a été coupé officiellement fin juin par le maire Benoît Vuillemin en présence du Préfet Rémi Bastille et du colonel James, encore patron du groupement départemental de la gendarmerie pour quelques jours. Le sénateur Longeot, lui aussi très impliqué dans ce dossier, n’ayant pas pu être présent.

Le maire Benoît Vuillemin, le Préfet Rémi Bastille et le Colonel James, patron des gendarmes du Doubs, les trois figures locales qui ont concrétisé ce projet de gendarmerie,vieux de 50 ans.

Il faut remonter à des temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Et même les moins de 40 ans. "Cette gendarmerie fait l’objet de 50 ans de discussions, depuis 1975. Nous inscrivons une pierre dans l’histoire, celle d’une promesse tenue, d’une histoire saônoise. Cette gendarmerie est la reconnaissance du rôle central de Saône sur le premier plateau", a souligné Benoît Vuillemin, pour le moins pugnace sur ce dossier.

La première demande d’implantation d’une gendarmerie remonte même à 1968, formulée par Maurice Maire. La Préfecture et la direction départementale de la gendarmerie avaient donné leur aval. Quelques années plus tard, un budget de 798 000 francs avait été arrêté (soit 120 000 euros). Aujourd’hui, la construction de cette brigade coûtera plutôt 6 millions d’euros.

Située dans la Z.A.C. de la Gilleroye, elle accueillera à terme en 2028 les 18 gendarmes (pour 16 logements) qui vivent actuellement dans la brigade de Tarragnoz à Besançon. Des locaux historiques de la gendarmerie mais qui posent des problèmes de vétusté et n’étaient plus adaptés aux missions. Le fait d’être implanté en zone police contribuait aussi à la confusion entre les missions de deux forces de l’ordre.

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Bâtiment communal, la future brigade ne coûtera pas plus cher en termes de loyer qu’actuellement à Tarragnoz, dont le bâtiment est la propriété du Département, a souligné le Colonel James. Concrètement, avec la brigade à Saône, le maillage territorial se resserre. Les gendarmes gagneront 15 minutes en temps d’intervention. "Elle permet de couvrir la R.N. 57 et les entrées de Besançon", a salué le patron des gendarmes du Doubs. "On ne peut pas se permettre d’avoir des zones d’ombre sur le territoire, a souligné quant à lui le Préfet Rémi Bastille. C’est vrai dans les quartiers difficiles, c’est vrai aussi dans la ruralité. Il est nécessaire de réarmer la gendarmerie pour assurer ce maillage territorial."

Le Préfet est revenu sur la création des 200 brigades annoncée par Emmanuel Macron en 2022. Trois ont été accordées au Doubs, à Besançon, Orchamps-Vennes et Bethoncourt. "Vous avez réussi à obtenir une brigade en plus qui n'était pas dans ce plan", a félicité le Préfet en direction de Benoît Vuillemin. Le représentant de l’État a aussi relevé la problématique lourde du bâti vieillissant de la gendarmerie. "Cette nouvelle brigade peut permettre d’attirer les gendarmes avec de belles conditions de travail et un beau cadre de vie."

La future gendarmerie s’intégrera dans un quartier en développement qui verra se construire 249 logements.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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