L’ancien slalomeur du canoë-kayak de Villers-le-Lac qui est désormais installé en Lorraine où il pagaie pour le club de Nancy-Tomblaine vient de clore sa meilleure saison sportive, marquée notamment par une troisième place décrochée en juillet dernier dans les eaux vives du bassin de Yenne en Savoie. « C’est la première fois que je décroche une place en finale d’une Coupe de France N1. À partir de cette course en Savoie, j’ai réussi à me libérer mentalement », explique le jeune Mortuacien qui estime avoir franchi un cap.

Une saison qui se termine donc mieux qu’elle n’avait commencé même si une pénalité l’empêchera d’accéder à la finale des championnats de France disputés en octobre sur le stade d’eau vive d’Épinal. « Je finis à la 17ème place. Pour autant, je suis satisfait de ma progression. C’est motivant pour la suite. Je sais que j’ai la vitesse pour continuer à être performant. »
À 26 ans, Benjamin Dodane peut encore espérer briller tout en étant bien conscient de ses capacités. « Mon ambition, c’est d’aller faire des tops 10 en Coupe de France. » Pas de sélection nationale, ni de rêves de médaille olympique dans une discipline où la France brille au plus haut niveau. Les cinq ou six meilleurs slalomeurs français sont pratiquement des professionnels, ce qui n’est pas le cas de Benjamin Dodane.

Après des études techniques qui lui ont permis de décrocher une licence d’ingénierie, il travaille maintenant comme chef de projet adjoint dans un bureau d’études à Tomblaine. « On fabrique des machines d’extraction de molécules », simplifie celui qui est ravi de pouvoir concilier sa passion sportive et son travail. Un vrai défi quand il s’agit d’intégrer entre 10 et 12 séances d’entraînement hebdomadaire dans un planning professionnel. À cela s’ajoute bien sûr le calendrier de courses : entre 4 et 5 coupes de France et les courses régionales. Soit une dizaine de week-ends réservés aux compétitions sur une saison qui s’étale de février à octobre avec une coupure estivale.
