Si la réquisition d'un hôtel en périphérie de Besançon a été demandée, les personnes en grande précarité n'ont pas d'hébergement d'urgence. Des associations demandent des mesures.

L'accueil des SDF doit être maintenu disent les associations (photo archive).

Un collectif d'associations (1) s'inquiète de la situation des personnes sans-abris qu'elles soient françaises ou étrangères et particulièrement demandeuses d'asile à Besançon.
Ce dernier a écrit le 26 mars au représentant de l'Etat pour lui demander de prendre en urgence, "si ce n'est déjà fait, des dispositions pour réquisitionner des locaux pour qu’un accueil et un hébergement dans une structure digne et respectueuse des conditions sanitaires soient offerts à toute personne sans résidence stable". Il demande également la suspension de toutes les mises en demeure et mesures d’expulsion locative pour les personnes ou familles quels que soient leur statut. Le préfet n'a pour le moment pas répondu à la missive.
Actuellement, "aucun dispositif d'hébergement d'urgence n'a été mis en œuvre pour les personnes se trouvant à la rue actuellement. Le confinement est une question vitale de santé publique ; mais il est impossible à respecter pour ces personnes n'ayant aucun lieu d'hébergement. Or, certaines sont atteintes du Covid 19" explique le Collectif dans sa lettre.
La boutique Sainte Jeanne-Antide est ouverte à Besançon mais seulement le midi en restauration. "Si la réquisition d'un hôtel Formule 1 a été annoncée, aucune mise à l'abri ne semble avoir été effectuée et nous ne savons pas si cette mesure concerne également les étrangers à la rue" poursuit le collectif
Quelles sont ses demandes ?

  1. La réquisition de locaux pour l'hébergement et la nourriture
  2. La suspension de toutes les mises en demeure et mesures d’expulsion locative pour les personnes ou familles
  3. Des lieux de restauration organisés par l’État proposés, midi et soir, dans le respect des règles sanitaires, à toute personne en précarité quels que soient son statut et sa situation administrative

Pour les demandeurs d'asile, le Collectif souhaite "la suspension de l’obligation d’aller signer au commissariat ou dans les gendarmeries, les déplacements étant déconseillés".
(1) : Associations signataires : ACAT – Doubs, Alternatiba et ANV COP 2, Assemblée locale Franche-Comté-Sud des Etats Généraux des Migrations, ATD Quart Monde  de Besançon, CCFD-Terre Solidaire du Doubs, CDDLE, CGT ADDSEA, CGT AHS Franche-Comté, FSU 25, La Vie Nouvelle de Besançon, Ligue des droits de l'Homme -section de Besançon, MRAP, Poursuivre, ReCiDev, SOLMIRE, Terre des Hommes – délégation du Doubs, Union syndicale Solidaires 25, Welcome-Franois-Serre, Asso.Cairn, Larnod Mouvement de la Paix.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
Abonnez-vous en ligne en quelques clics
Abonnement La Presse Bisontine