Pour la première fois, la communauté de communes du Val de Morteau a signé le plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes, qui en est à sa troisième version. Cédric Bôle s’est dit fier de participer à ce plan face à une “vraie situation d’urgence.”
Le 25 novembre, la signature du 3ème plan départemental de lutte contre les violences faites aux femmes a eu une résonance particulière, quelques jours après le féminicide de Laure Zygmaniak à Besançon. Une minute de silence a été observée en mémoire de cet agent de l’État.
Ce plan qui s’articule autour de trois axes - la prévention, l’accompagnement (dont l’écoute et l’hébergement) et la sanction - regroupe 15 partenaires dont plusieurs nouveaux. Notamment la communauté de communes du Val de Morteau, ainsi que l’association des maires du Doubs et l’association des maires ruraux du Doubs, tout comme l’Éducation nationale.

“Les violences intrafamiliales continuent d’augmenter de manière significative, même dans les territoires ruraux,” a relevé Cédric Bôle, président de la C.C.V.M. “Sur nos territoires, nous avons fait le constat suivant : il manquait du lien pour l’accompagnement, la prise en compte et l’identification des violences.”
Les deux associations de maires du Doubs, l’une représentée par Sarah Faivre, maire de Quingey, l’autre par Charles Piquard, président des maires ruraux du Doubs, ont mis en avant le rôle essentiel des élus dans l’écoute et l’accompagnement des victimes de violences. Mais également les difficultés d’accès aux dispositifs pour certains. L’objectif est de sensibiliser et former les élus à la lutte contre les violences. Le D.A.S.E.N. du Doubs Samuel Rouzet s’est ému “d’enfin rentrer dans ce plan. L’école est un lieu où l’on repère des souffrances. L’année dernière, 58 informations préoccupantes pour des enfants victimes de violences ont été recensées.”
Dans le Doubs, 1 880 plaintes ont été déposées en 2024, un chiffre minoré quand on sait qu’une femme sur 6 porte plainte. Le Doubs compte une augmentation de 20 % du nombre de faits identifiés. L’année précédente accusait la même augmentation. Des chiffres rappelés par le préfet du Doubs Rémi Bastille qui a appelé à “rester humble et déterminé.”

