Vivant à Villers-le-Lac depuis 2013, Enguerrand Gutknecht exerce l’inattendue profession de capitaine de la marine marchande. Grand amateur de concours d’écriture depuis le lycée, il vient de sortir son premier livre “La machine à destin”. Un roman mêlant science-fiction, fantastique, thriller qui invite à réfléchir sur la notion du destin.

Son destin à lui éveille déjà la curiosité. Pourquoi un marin a choisi de venir vivre dans le Haut-Doubs, région de France la plus éloignée de la mer ? Et comment peut-il exercer cette profession dans un tel contexte géographique ? Originaire de Normandie, Enguerrand Gutknecht a effectué ses études au Havre dans la marine marchande. Il est capitaine dans la marine marchande et peut à ce titre conduire toutes sortes de navires. “En 2013, j’ai suivi ma compagne qui avait trouvé un emploi en Suisse. J’avais alors 23 ans. Nous sommes arrivés à Villers-le-Lac en pleine tempête de neige et honnêtement, je me demandais si j’allais pouvoir vivre dans le Haut-Doubs. Quand je parle de tempête de neige, c’est la perception que j’en avais en tant que Normand. Il convient sans doute de relativiser”, explique celui qui est toujours installé à Villers-le-Lac. Deux enfants sont venus agrandir la famille.

À 35 ans, le jeune capitaine de marine Enguerrand Gutknecht sort son premier roman publié aux Éditions de la Maison rose basée à Cossonay.

Sitôt installé dans le Haut-Doubs, Enguerrand Gutknecht a trouvé un emploi chez un armateur basé à Bordeaux qui gère une flotte de bateaux-citernes et monte des équipages pour les mener à bon port. “Je fais des remplacements. Je pars deux mois prendre le commandement de bateaux-citernes qui naviguent sur toutes les mers du monde puis je reste deux mois à la maison.”

S’il a toujours aimé lire, Enguerrand Gutknecht cultive son goût de l’écriture depuis l’adolescence. Il partage ses textes en ligne et participe aussi à des concours d’écriture. Pas spécialisé dans un genre particulier, il fait aussi bien du thriller, de la science-fiction, du fantastique… Inclassable. “J’ai beaucoup appris par le biais des échanges avec d’autres auteurs sur les réseaux.”

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Écrire est une chose, trouver un éditeur en est une autre. Comme d’autres auteurs, Enguerrand Gutknecht a envoyé son manuscrit à une dizaine de maisons d’éditions. “Je m’étais organisé et entraîné pour présenter la fiche descriptive du roman au salon du livre à Genève. Les éditions de la Maison Rose à Cossonay ont répondu favorablement au projet. D’autres n’ont pas donné suite car elles trouvaient que le livre était trop long ou qu’il ne rentrait pas dans leur ligne éditoriale”, poursuit le jeune auteur ravi d’avoir pu signer son premier contrat en mai 2024.

La machine à destin invite le lecteur à plonger dans une version parallèle de la société actuelle où une mystérieuse machine imprime le destin de chaque être humain avant leur naissance. Elle met en scène des personnages aux destins incertains, fragiles, contradictoires. C’est un roman qui invite le lecteur à se poser des questions : avoir un destin est-il une bonne chose ? Peut-on échapper à son destin ? Ce qui est bon pour la société, est-il bon à l’échelle d’un individu ? “La vraie problématique qui s’en dégage : est-ce qu’une machine à destin serait une bonne ou une mauvaise chose pour notre société ?”

Ce premier roman marque l’aboutissement d’un projet engagé depuis deux ans. L’écriture occupe aujourd’hui une place importante dans la vie du capitaine de marine de Villers-le-Lac. “J’ai besoin d’avoir ma dose d’écriture quotidienne, de pouvoir me recueillir chaque jour dans mes scénarios comme quelqu’un qui a besoin de faire son footing quotidien. J’écris beaucoup pour donner du plaisir aux lecteurs et pour mon propre plaisir.”


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