Le dépôt des cercueils des victimes du Covid-19 n'est plus possible au funérarium intercommunal.

A la Société Publique Locale des Pompes Funèbres Intercommunales du Grand Pontarlier, on enregistre une recrudescence d'activité liée au Covid-19 et à l'application des mesures de protection induites.

"On effectue habituellement entre 16 et 17 funérailles chaque mois. On en a comptabilisé 27 à la fin du mois de mars. Cette recrudescence des décès est directement liée au Covid-19", note Fabien Mesnier, le directeur de la SPL des pompes funèbres intercommunales du Grand Pontarlier. Laquelle emploie trois conseillers funéraires à temps plein et cinq porteurs en contrat d'intermittence. Toute l'équipe est en place.
L'activité s'inscrit dans une situation d'urgence assez particulière notamment vis-à-vis des personnes décédées du Covid-19. La mise en bière est immédiate et les cercueils des victimes restent à l'hôpital ou à l'EHPAD. Ils ne sont pas acheminés au funérarium ou chez l'opérateur funéraire choisi par la famille du défunt. La mise en bière impose toutes les précautions d'usage de la part des agents équipés alors de combinaisons jetables, de gants, masques, charlottes, surchaussures...
"On respecte toutes les mesures barrière quand on reçoit les familles avec le regret de ne pouvoir les accompagner comme on le fait habituellement dans ces épreuves toujours difficiles à vivre." Certaines victimes sont décédées à l'hôpital de Besançon et leurs corps ont été transférés à Pontarlier pour les obsèques.
Pour les décès non liés au Covid-19, on retrouve la procédure d'accompagnement habituel en veillant à ne pas  dépasser le seuil de rassemblement de 20 personnes fixé dans le cadre du confinement. "C'est compliqué pour les familles d'autant plus que les deux cimetières sont également fermés au public et sont accessibles uniquement le temps du dépôt du cercueil ou de l'urne", poursuit Fabien Mesnier.

Vif débat autour de l'autorisation accordée aux proches de voir le visage du défunt

Marie-Claude Masson s'inscrit totalement en opposition à cette mesure du Haut Conseil de Santé Publique.


Marie-Claude Masson (première adjointe au maire) qui préside encore la Société Publique Locale des Pompes Funèbres Intercommunales du Grand Pontarlier ne comprend toujours pas la décision du Haut Conseil de Santé Publique qui vient d'autoriser dans sa publication en date du 24 mars les proches à voir le visage du défunt victime du Covid-19 . "On s'inscrit totalement en opposition à cette mesure susceptible de mettre en danger les personnes. C'est une question de santé publique. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles" dit-elle. Un avis suivi par de nombreux professionnels du secteur funéraire.  


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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