"Développons la vigne" est le maître-mot des acteurs de "La vigne de l’espoir".

C’est dans la bonne humeur que les bénévoles de Semons l’Espoir ont assuré il y a quelques semaines la première taille de la saison sur la vigne plantée vers le CHU de Besançon. L'association poursuit son travail viticole.

La traction équine est utilisée pour travailler le sol de la "vigne de l'espoir".

"Nous avons eu la chance de recevoir, il y a cinq ans, un don de 700 plants de vigne de la part de la Maison Guillaume de Charcenne en Haute-Saône, l’une des plus grandes pépinières viticoles au niveau mondial" indique Pierre Dornier, le fondateur de l'association Semons l'Espoir.
La vigne fait partie intégrante du "domaine" de la Maison des Familles qui se trouve en face du CHRU Minjoz. "Nous avons choisi de cultiver les cépages Rayon d’Or et Seyval Blanc qui sont anciens et donc assez rares mais qui résistent très bien aux maladies" poursuit le responsable de Semons l’Espoir. Pour garder cet esprit de tradition, les sols sont travaillés à l’aide d’un système de traction à cheval. "En plus d’être plus efficace et de respecter au mieux les ceps, cette méthode a un impact moindre sur l’environnement" ajoute Pierre Dornier. Les bénévoles de l’association se réunissent régulièrement pour entretenir cette vigne qui se veut apporter un peu de joie dans des vies sinistrées par la maladie. "Le plus important pour nous, c’est de rester dans la convivialité et le partage, nous commençons chaque rencontre par un café-croissant et un temps de discussion" soutient l'ancien agronome. "La vigne est une façon pour les malades et leur famille de garder un lien apaisant avec la nature."

Un moyen de financer des projets pour la Maison des Familles.

La récolte de la prochaine cuvée aura lieu en septembre. Après les vendanges, la production sera installée dans la nouvelle cave du domaine où elle pourra se reposer avant d’être mise en bouteille. "Le vin blanc obtenu a un fort caractère et est assez sec" décrit M. Dornier. Une fois mis en bouteille, les vins blancs sont "échangés" contre un don de 10 euros ou plus, déductible des impôts. Les fonds récoltés servent en partie à financer les travaux d’extension de la maison qui deviennent nécessaires au vu de la surcharge de l'établissement avant la crise sanitaire. 1 450 familles avaient été accueillies en 2019. "Des nouveaux plants de vigne devraient bientôt arriver au jardin de l’espoir pour élargir le domaine viticole et augmenter la production" déclare M. Dornier. La vente de vin sera également une base pour financer les projets de l’association, tant les travaux qui devraient s'étendre sur un an que les futures activités organisées par l'association.

Une fois en bouteille, le vin sera conservé dans la nouvelle cave.

Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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