Coronoavrius oblige, le processus de déprogrammation des activités opératoires au CHU-Minjoz est à son maximum, limitant les blocs opératoires aux seules urgences chirurgicales et à la chirurgie carcinologique impérative (extirpation d'une tumeur).


Quid des patients atteints d'un cancer ? Perdront-ils un temps précieux dans leur lutte quotidienne ? La direction de l'hôpital répond "qu'il n'y aura aucune perte de chance."
Les services de cancérologie ont été réorganisés afin que les patients puissent "de manière adaptée au risque, recevoir une prise en charge. Les  soignants sont extrêmement mobilisés pour produire les meilleures conditions d'accueil, de sécurité et une continuité des soins au sein de nos hôpitaux de jour" témoigne le Professeur Christophe Borg, au service de cancérologie au C.H.R.U. Le praticien salue l'initiative du C.H.R.U. "qui a proposé dès les premières alertes liées au  coronavirus, une organisation dont je tiens à souligner le  professionnalisme et dans laquelle s'inscrit notre démarche pour maintenir la prise en charge des patients affectés par un cancer".
Comment cette prise en charge se traduit-elle ?

  1. Un service de télémédecine est en place pour vérifier l'absence de symptômes infectieux avant l'admission en cancérologie.
  2. Si besoin d'une admission, le patient est guidé à l'hôpital.
  3. Les médecins de l'Institut régional fédératif du Cancer (I.R.F.C.) maintiennent dans chaque ville de Franche-Comté les hôpitaux de jour ouverts pour administrer les traitements (chimiothérapie) et prendre en charge les complications liées au cancer.

Demeure un principe : les équipes soignantes "évitent aux patients toute exposition à une chirurgie nécessitant une procédure de réanimation compte tenu de la mobilisation des moyens par l'épidémie et du risque encouru, poursuit le Professeur. Là également, les équipes chirurgicales et médicales de cancérologie se rencontrent régulièrement  pour optimiser les prises en charge et proposer aux patients un traitement médical efficace afin de pouvoir programmer la chirurgie ultérieurement en toute sécurité. Cette situation est exceptionnelle et il existe une chaîne de solidarité qui  s'est constituée pour maintenir la continuité des soins." De quoi rassurer les malades.

Le Professeur en cancérologie Christophe Borg (photo d'archives) : "Cette situation est exceptionnelle. Il existe une chaine de solidarité ". Photo d'archives
L'hôpital Minjoz à Besançon. Photo d'archives.