Cette association accompagne des créateurs et des repreneurs d’entreprises en leur octroyant également des prêts d’honneur issus d’un fonds alimenté par la Région et la Banque Publique d’Investissement B.P.I. France.

Dans la famille Cucherousset, on a un succès modeste. “On n’a rien fait de sorcier. On travaille avec la nature. On a pu installer notre fils Mathias sans s’agrandir”, réagit Claudine Cucherousset, associée avec son mari Jean-Luc et leur fils au G.A.E.C. de Pâvre sur la commune de Pierrefontaine. Le trio soigne un troupeau d’une quarantaine de vaches laitières. Le lait est livré et transformé en comté à la coopérative de Pierrefontaine-les-Varans-Ouvans engagée avec la société Monts et Terroirs pour l’affinage et la mise en marché. “On a toujours souhaité fonctionner dans le respect de l’environnement”, complète Mathias Cucherousset qui voit dans ce prix la reconnaissance des pratiques développées sur cette exploitation familiale. Ce prix leur vaut d’être sélectionnés à la finale nationale qui se tiendra au prochain Salon de l’agriculture à Paris.

Les organisateurs et les participants du concours étaient réunis le 2 décembre à Pierrefontaine-les-Varans pour la remise des prix.

Créé en 2010, le concours des prairies fleuries était initialement axé sur la diversité floristique. La formule a ensuite évolué pour intégrer le volet agricole et les caractéristiques de produits issus des exploitations candidates. Le concours local se déroule désormais sur le territoire du Parc Naturel Régional du Doubs Horloger. Lequel parc organise ce concours en partenariat avec l’E.P.A.G.E. Doubs-Dessoubre et la chambre interdépartementale d’Agriculture Doubs-Territoire de Belfort. “C’est plus simple de travailler à l’échelle d’une coopérative. Dans le Haut-Doubs, il y a beaucoup de concours autour de la race montbéliarde et cela permet aussi d’élargir à d’autres volets de la vie agricole”, estime Cédric Jacquet, chargé de mission forêt et agriculture durable au P.N.R. Doubs Horloger.

“On s’est fixé comme objectif de travailler dans le respect de l’environnement”, indique Mathias Cucherousset associé avec ses parents Jean-Luc et Claudine au G.A.E.C. de Pâvre.

Cette année, onze exploitations étaient candidates. Après la phase de pré-sélection, six ont été finalement retenues. Le jury composé de 7 personnes a passé au crible les parcelles et les fermes lors d’une visite de terrain qui s’est déroulée en juin dernier. La grille de notation prend en compte différents paramètres : les qualités agronomiques et écologiques de la parcelle, la contribution de la diversité floristique à ces qualités et la capacité du mode d’exploitation agricole à les valoriser et les renouveler. La méthode mobilise des compétences en élevage, en agronomie, en botanique et en écologie.

Publicité - Boostez vos ventes grâce aux bons cadeaux ckdo.pro

La parcelle du G.A.E.C. de Pâvre qui remporte cette édition s’étend sur 6 hectares. Elle est menée en pâturage tournant pour les vaches laitières puis pour les génisses. Les membres du jury ont observé une diversité floristique exceptionnelle avec plus de 70 espèces végétales recensées : un équilibre entre graminées, légumineuses et diverses bien réparti ainsi que la présence en nombre de plantes aromatiques ou en tanins qui améliorent la qualité du lait et luttent contre le parasitisme. Sans oublier le fort potentiel mellifère de la parcelle qui fait le bonheur des insectes pollinisateurs.

La gestion durable des lisières, des bosquets et des haies ainsi que la présence d’une loge permettent d’offrir à la faune les abris et les ressources nécessaires à leur maintien et à leur reproduction, tout en apportant de l’ombrage et une protection face au vent et à la pluie pour le bétail. Les pratiques agricoles développées par les exploitants (entretien des haies et bosquets à la tronçonneuse, tas de bois laissés sur place) permettent également de maintenir des éléments paysagers du territoire : bosquets, haies, affleurements rocheux, dolines, loge..