Magali Filipuzzi ira tenir un stand sur un marché de Noël à Vienne pour payer une (petite) partie de l’année de lycée de sa fille à l’étranger. Mais l’opération a un autre but.

L’initiative est pour le moins originale. Le 24 novembre, partie de Montlebon la veille le coffre rempli de produits du terroir, Magali Filipuzzi ira tenir un stand sur un marché organisé par l’école où étudie sa fille Selina : le lycée français de Vienne. C’est là que la jeune fille a décroché l’an dernier la possibilité d’y faire son année de Première. L’expérience lui a tellement plu qu’elle poursuit une nouvelle année scolaire là-bas.

Selina Filipuzzi (en rose) entourée de ses parents Magali et Stéphane et de sa soeur Manon, lors d’une récente sortie en famille.

Brillante élève, Selina avait décroché une “bourse de mobilité”, un dispositif national au mérite, proposé à une poignée d’élèves dans plusieurs lycées de grandes villes européennes. Et c’est donc à Vienne, au lycée français de la capitale autrichienne, que la jeune fille de Montlebon a été admise en Première l’an dernier. Grâce à cette bourse, les frais de scolarité de l’étudiante avaient été pris en charge à plus des trois quarts. Car le prix d’une année peut être très dissuasif.

“Le lycée français coûte 8 000 euros à l’année, et l’hébergement 12 000. Soit un coût global de 20 000 euros” résume Magali Filipuzzi.

Alors pour tenter d’amortir - un peu - ces lourdes dépenses, la mère de famille a eu l’idée d’organiser une vente de produits locaux qu’elle s’apprête à aller livrer sur place lors d’un marché local. Comté de la fruitière de Montlebon, cancoillotte Maugain, mont d’or du Charron, fumés de la maison Chapuis et fondue de La Chaux-du-Milieu (la meilleure selon Mme Filipuzzi d’origine suisse) : tous ces produits ont fait l’objet d’une pré-vente via une plateforme sur Internet et une promotion sur les réseaux sociaux dans la communauté francophone de Vienne. Pour organiser tout cela, Magali Filipuzzi a créé une association qu’elle a baptisée “Les Étud’trotteuses”. Elle a déjà écoulé pour plus de 3 500 euros de produits aux clients autrichiens qu’elle ira donc livrer elle-même.

“Le financement d’une partie de l’année d’étude est une des raisons qui m’ont motivée à créer cette association et à mettre en place cette vente de produits régionaux à Vienne. Mais c’est aussi et peut-être surtout pour parler de la mobilité internationale. Elle est bien connue pour les études supérieures avec le dispositif Erasmus, mais elle est très peu connue pour les années de lycée alors que c’est un formidable moyen pour les jeunes de découvrir une autre culture et d’apprendre une autre langue dans un pays étranger” plaide Magali Filipuzzi qui cale les derniers préparatifs de son expédition gourmande vers la capitale autrichienne.

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