Cette enseignante en lycée professionnel exerce aussi en tant que médiatrice familiale diplômée d’État. Elle a récemment ouvert son propre cabinet à Grand’Combe-Châteleu pour recevoir les personnes souhaitant régler des litiges familiaux sans passer par la case judiciaire.

Confidentialité, impartialité, sincérité et transparence sont ses maîtres-mots : Annie Faivre n’est ni psychologue ni avocate. “Je ne fais pas de la thérapie et mon rôle n’est pas celui d’un juge”, explique celle qui est effectivement médiatrice familiale, diplômée d’État en 2008, à côté de son métier d’enseignante en lycée professionnel.

La médiation familiale, quèsaco ? “C’est un espace d’écoute dans lequel les membres d’une famille peuvent discuter sereinement, sans s’interrompre, pour garder des rapports cordiaux dans le cadre d’un divorce en réflexion ou déjà acté, par exemple. Mais aussi dans toutes les situations conflictuelles qui peuvent secouer une famille, comme une transmission de patrimoine, un litige avec un E.H.P.A.D., etc. Je ne fais pas de médiation avec des personnes victimes de violences conjugales parce que les personnes ne se sentent souvent pas libres de s’exprimer dans ce cas”, expose-t-elle.

Annie Faivre, médiatrice à Grand’Combe- Châteleu, officie en présentiel et en visio, sur demande.

Après avoir exercé cette profession au sein d’une association affiliée à la C.A.F., à Pontarlier, Annie Faivre s’est mise à son compte depuis peu, l’enseignante à mi-temps ayant implanté son cabinet sur sa terre natale, à Grand’Combe-Châteleu, juste à côté de la mairie. Ses clients, souvent divorcés ou envisageant de prendre cette décision lourde de conséquences pour leurs enfants, peuvent se rapprocher d’elle, pour un premier entretien, soit spontanément, soit par la voie judiciaire. “Un juge des enfants ou un juge des tutelles peut décider d’orienter des personnes vers un médiateur familial. Le juge dispose d’une liste des médiateurs les plus proches. Pour ma part, je suis assermentée au tribunal de Besançon. Pour que la médiation ait lieu, il faut néanmoins que toutes les personnes concernées soient d’accord. Même pendant l’entrevue, l’une des parties peut décider de tout arrêter si elle ne se sent pas bien”, précise Annie.

Lors de l’entretien préalable, d’une durée de 1 h 30 à 2 heures, la médiatrice familiale pose les bases avec les personnes ayant fait appel à ses services. Ces derniers présentent leur situation personnelle, ce qui permet à la médiatrice de préparer les futures discussions et de proposer un prix pour chaque séance. “J’adapte les tarifs en fonction de leurs situations financières. Je souhaite que l’argent ne soit pas un frein à la médiation”, insiste-t-elle.

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“La médiation permet d’installer tout le monde autour de la table, de mettre à l’aise les gens, de délier les langues et de renouer le dialogue entre les parties. Les personnes qui prennent rendez-vous rapidement évitent les situations enkystées”, souligne Annie Faivre. Si chaque médiation est “unique”, les histoires de gardes partagées, de scolarité des enfants et de finances reviennent régulièrement sur la table. “Je ne fais pas de l’audition de l’enfant, mais j’écoute la parole des adolescents qui ont reçu l’autorisation de leurs parents pour s’exprimer. Je peux accueillir parents et enfants lors d’une même séance pour confronter leurs points de vue et tenter de rendre leur quotidien plus vivable”, détaille l’enseignante. Mon objectif est aussi de conseiller les parents pour qu’ils soient de bons exemples pour leurs enfants. Je peux leur proposer tout simplement d’ajouter une formule de politesse dans les SMS qu’ils s’envoient, même si c’est parfois difficile de bien se parler quand on est séparés.”

Du fait de ces situations familiales mêlant plusieurs domaines, la médiatrice est constamment en lien avec des associations, des avocats, des notaires, des psychologues ou des assistances sociales.


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