A Guyans-Vennes, Michel Simonin, 83 ans, nous raconte ses souvenirs d'enfance.

Michel Simonin tenait à raconter à ses petits-enfants comment gamin, il a vécu sans télé, sans téléphone, dans ce village, entre 1938 et 1950. Une ode à des traditions perdues.

Michel Simonin présente son ouvrage "Mon enfance à Guyans-Vennes".

Chez les “Guyans”, mais pas que, Michel Simonin ravive des souvenirs. Du spectacle du forgeron Charles Joliot qui ferrait les roues devant son atelier, au pain préparé par Marius le boulanger de “chez Robichon”, jusqu’à l’arrivée de la première voiture, une limousine détenue par la famille Balland fonctionnant au bois avec deux cuves à gazogène situées à l’arrière du véhicule, Michel Simonin délivre de précieux souvenirs qui vont ravir les contemporains de l’époque (1938-1950) et intéresser les amoureux des traditions perdues, voire les plus jeunes. “J’ai écrit ce livre car je l’avais promis à mes petits-enfants… Je voulais leur raconter mon enfance, sans téléphone, sans télévision, la vie au village”, raconte l’auteur.

125 pages de témoignages.

À 83 ans, ce professeur de collège à la retraite établi à Grand’Combe-Chateleu a choisi de publier des souvenirs couchés au préalable sur le papier. Il en ressort dix chapitres et 125 pages. En fermant les yeux, c’est un plongeon dans le Guyans d’après-guerre, un village où les traditions sont demeurées fortes, même si la plupart ont été perdues. “Ma femme m’a dit un jour en rigolant : “vous étiez un peu attardés à Guyans…” raconte-t-il avec le sourire.
La Croix de Saint-Marc fait partie d’un de ses nombreux souvenirs : “Les paysans venaient faire bénir des croix de noisetier pour les planter ensuite une par une dans chacune de leur parcelle. On voyait la grosseur de l’exploitation au fagot de noisetier” narre l’auteur dont les parents étaient cordonniers au village. Son père, Léon, originaire de Montlebon, épousa Jeanne, une fille de “Guyans”. Ils se sont établis - en location - dans la plus ancienne maison du village à côté de la famille Magnenet qui tenait le café-restaurant et ouvrit une boucherie.

La Fête-Dieu, les vessies pendues aux vents…

Michel raconte l’abattage des bœufs, du cochon “qu’il fallait tuer de bonne humeur pour ne pas stresser la viande”, des vessies d’animaux qui pendaient aux vents… Elles étaient conservées pour la glace dans les hôpitaux, la fabrication de blagues à tabac. Guyans, c’était aussi un village de dévots où jeune il fallait “servir”. La Fête-Dieu au début de l’été mobilisait toute une semaine le village… où une rivalité opposait le village haut au village bas. C’était à celui qui confectionnait le plus beau “reposoir”. Parmi les traditions propres à Guyans, celle d’envoyer un enfant au clocher : “Cette mission était confiée à un jeune homme du village. Il montait au clocher, s’asseyait sous la cloche, manipulait le battant pour le faire frapper l’airain de la cloche. Ce n’était pas sans risque. Parfois, rarement heureusement, il laissait ses doigts au mauvais endroit. Un employé de mon père avait eu cette malencontreuse idée, Georges Sanseigne, il dut arrêter quelques jours son travail” raconte l’auteur. D’autres anecdotes sont à découvrir au fil des pages…

“Mon enfance à Guyans-Vennes” est en vente à 15 euros au bureau de tabac de Grand'Combe-Chateleu, à la librairie Les Trois Souhaits de Morteau et à l'épicerie de Guyans-Vennes


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