Cette vitalité permet au département du Doubs d’être un des rares de Bourgogne-Franche-Comté à continuer à gagner des habitants.

Le Doubs devrait, peut-être dès l’année prochaine, dépasser la Saône-et-Loire et ainsi devenir le plus peuplé des huit départements de la grande région Bourgogne-Franche-Comté. Avec 547 096 habitants officiellement, le Doubs gagne 10 137 habitants par rapport à la précédente référence, l’année 2015. Cela correspond à + 0,3 % d’habitants en plus chaque année. Et cette hausse de population est due, selon David Brion, responsable des études à l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté, “au solde naturel : il y a eu 7 898 naissances de plus que de décès dans le Doubs” précise le statisticien.

Avec la Côte-d’Or qui gagne également des habitants, le Doubs est le seul département de la région à continuer à croître démographiquement. “Le Doubs est bien la locomotive démographique de la région” confirme Bertrand Kauffmann, le directeur régional de l’I.N.S.E.E.

Si on sort la loupe, on voit aussi que le Haut-Doubs frontalier continue à jouer un rôle certain dans cette bonne dynamique. Ici, la croissance démographique enregistrée dans la même période 2015-2021 est trois fois supérieure à ce qu’elle est au niveau national : + 1% par an dans, contre + 0,3 % en France. La population de Pontarlier, la capitale du Haut-Doubs, après une longue période de décroissance, repart à la hausse. Pontarlier se hisse même, avec 709 habitants de plus entre les deux périodes, à la deuxième marche du podium des communes du Doubs ayant gagné le plus d’habitants (juste derrière Besançon).

La population de Morteau est toujours en augmentation, mais cette courbe s’est ralentie (6 867 habitants, contre 6 849 en 2015). Maîche, en revanche, perd quelques dizaines d’habitants (4 244 habitants, contre 4 273).

Sur la centaine de communes que compte le Haut-Doubs Horloger, une trentaine néanmoins perd de la population, toutes les autres en gagnent. Ce sont certaines petites, voire très petites communes rurales à l’image d’Urtière, aux confins du plateau de Maîche, qui affichent le pourcentage de hausse le plus haut de toutes les communes du Haut-Doubs. La population officielle d’Urtière a bondi en moyenne de 17,8 % par an entre 2015 et 2021, passant ainsi de 6 à 16 habitants. Autres exemples de dynamique de ces petits villages frontaliers : Vennes, avec + 8 % de hausse en moyenne par an entre 2015 et 2021 (elle est passée de 155 à 249 habitants), La Chaux (+ 3,4 % par an, de 497 à 609 habitants), Loray (+ 3,8 %, passant de 491 à 615 habitants) ou encore mieux Narbief (+ 5,3 %), passant de 66 à 90 habitants entre les deux dernières périodes.

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Quelques plus grandes communes, comme Charquemont par exemple, affichent toujours un beau dynamisme, passant de 2 644 à 2 835 habitants entre les deux périodes 2015-2021. Et surtout Villers-le-Lac qui en nombre d’habitants, monte se hisse à la quatrième place des dix communes du Doubs à avoir gagné le plus d’habitants. On compte désormais 5 228 Villériers, contre 4 819 six ans auparavant, soit un gain de 409 habitants.

D’autres petites communes, plus isolées et moins dotées en équipements publics, perdent en revanche des habitants ces dernières années. C’est le cas par exemple de Consolation-Maisonnettes, Germéfontaine, Montancy ou encore Montjoie-le-Château.


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